Les vacances avaient commencé et je ressentais un grand vide. Les cours, les révisions et les examens m’avaient occupé l’esprit pendant tout ce temps, et désormais, je me retrouvais avec les pensées envahissantes de noël que je redoutais. J'essayais de ne pas le montrer à mon père qui avait l’air excité à l’idée de préparer un bon repas afin de passer une bonne soirée. Je me doutait qu’il était lui aussi triste à l’idée de ce premier noël sans sa femme, et qu’il cherchait à s’occuper l’esprit et les mains.
Le matin du 24, le temps était gris et il faisait particulièrement froid. Je decidait de rester dans ma chambre à lire en attendant d’aller travailler. L’après midi était tout aussi froid et je me pressait pour aller retrouver la chaleur de la bibliothèque. L’endroit était comme à son habitude accueillant, mais mon cœur n’arrivait pas à se réchauffer. Sachie avait préparé des petits gâteaux en forme de sapin et Akimasa fit du thé pour les accompagner. A l’heure de la fermeture, je souhaitais joyeux noël et partit. Sur le chemin, j’avais l’impression que chaque pas qui me conduisait à la maison me faisait physiquement mal. Je m'arrêtai près de la rivière et décidai de m’y asseoir un peu. Cela faisait des semaines que je n’avais pas fait ça, j’en avais besoin. Je pris place à mon coin habituelle et restait là, sans bouger, le regard dans le vide. Je repensais à cette dernière année, à tout ce qui c’était passé. Mon coeur, mon ventre, ma tête, tout bouillonnait et je craquais.
Pour la première fois depuis longtemps je me mit à pleurer sans pouvoir m'arrêter. J’avais la tête dans mes bras et je pleurais de tout mon saoul. Je sanglotais si fort que tout mon corps tremblait. J’avais fui ces émotions pendant longtemps, je pensais pouvoir garder tout ça en moi et que le temps passerai en m'épargnant. Mais j’avais eu tort, j’avais besoin de ces larmes, j’en avais besoin pour enfin passer à autre chose. Ma mère n’était plus là, mais la vie continuait, et je l’avais accepté. La culpabilité s’était longtemps accrochée à moi. Maintenant je la laissait partir. J’avais le droit de vivre et d’être heureuse.
Mais il restait ce soir. Je savais que ça allait être une épreuve. Il fallait que ça arrive, et que ça passe.
J’entendi une voix à côté de moi :
-Hey…
Je levai doucement ma tête recouverte de larmes et vu Katsuki qui se tenait debout à côté de moi. Emmitouflé dans un gros manteau, sa tête sous une grosse capuche, il tenait un sac en plastique du konbini, et il me regardait avec un air légèrement inquiet. Je n’arrivait pas à prononcer un seul mot, et je ne pouvais plus contrôler mes pleurs, même devant lui. Il s’assit à côté de moi et je m'arrêtai enfin de pleurer. Il me tendis un mouchoir sans dire un mot. Après avoir essuyer mon visage, je le regardait et dit :
-T’as pas intérêt à faire un commentaire déplacé, je te préviens…
-C’était pas mon intention.
Je reniflait, respirais un grand coup, puis soufflai. Un grand nuage de condensation sortit de ma bouche, ce qui me rappela à quel point il faisait froid. Je commençai à trembler.
-Tu vas attraper froid si tu reste comme ça, dis Katsuki
-Je ne peut pas bouger, murmurais-je
-Qu’est ce qu’il c’est passé?
-Rien… enfin…c’est juste que…
J'avais du mal à formuler ma phrase, parce que je n’en avais parler à personne, mais Katsuki me regardait et attendait patiemment que je parle. Je repris une bouffé d’air et dis enfin à voix haute :
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Je hais les super-héros
Fiksi PenggemarTsukiyo déménage après avoir perdue sa mère, et sa colère se tourne vers les super-héros. Elle devra passer les étapes du deuil alors que son nouveau voisin n'est autre que Katsuki Bakugo.