Cher inconnu

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TIERNEY
DE NOS JOURS

C'est Halloween. Les sonnettes de mon immeuble jaillissent dans les minuscules murs de mon appartement. Les pas lourds de Mr Orion résonnent sur mon plafond et ses cris profonds retentissent dans la rue, certainement en faisant fuir les enfants qui attendent des friandises depuis quelques minutes.

J'enfonce mon poing dans le paquet de schtroumpfs, tout en regardant un épisode de Friends sûrement mon préféré, quand Chandler est déguisé en joli petit lapin rose. Je ne suis pas la tradition des films d'horreur le soir d'Halloween. Ça n'a jamais été mon truc de suivre les saisons idéal. J'aime m'être des jupes en hiver, comme m'être des sweats durant les nuits d'été. J'aime manger des glaces froides, en ayant les mains gelées. J'aime aussi boire du chocolat chaud au lieu d'une bière sur ma terrasse.

Je n'ai jamais voulu être comme la norme, mon père me répéter qu'il ne faut jamais suivre les autres, qu'il faut crée son propre chemin. Celui qu'on aimerait avoir le long de notre vie. Et à cette simple phrase que mon père me répéter sans cesse, pour la première fois depuis des années ça n'est pas à mon paternel, mais au petit Dereck que je pense.

« Personne n'a voulu apprendre à me connaître, aucun être humain n'a fait attention à mes couleurs qui aujourd'hui sont ternes et sans vie, mais avant j'étais une œuvre d'art avec des couleurs éclatant. Elles se sont éteintes, laissant une œuvre vivante et colorée à un tableau chiffonné. »

Je suis persuadé que si nous nous serions rencontrés à cette époque, on aurait pu être devenus amis. Non par pitié. On aurait pu être amis, lui et moi, nos vies sembles être parallèles. Nous n'avons plus aucun parent stable. C'est ce qu'il cherche et ce que je cherche encore aujourd'hui, la stabilité d'un foyer. Je lui aurais prouvé que l'amour d'un parent ne se gagne pas, mais que sais quelque chose de naturel.

À la fin de cette page, il a laissé une instruction et une adresse. Elle est à deux patter de maisons de chez moi, mais il a aussi laissé une condition. « Ne pas se rendre à cette adresse avant d'avoir lu, la troisième page. » Je vais suivre ces instructions à la lettre, rendant la paix à sa mémoire.

La sonnette retentit, encore une fois. Attendant que Mr Orion se lève de son canapé pour crier sur les enfants, mais ça n'est pas la sonnette de l'immeuble qui sonne mais celle de mon appartement et pas besoin d'être divin pour savoir qui est derrière la porte.

- Il y a personne

- Ouvre cette porte, morue ! Où je défonce ta serrure, j'ai regardé toutes les saisons de MacGyver.

Je la laisse crier derrière ma porte pendant quelque instant avant de lui ouvrir pour la retrouver assise en tailleur contre le mur.

- C'est quoi ce chapeau de cow-boy ?

- J'ai raquette un gamin dans la rue, j'ai jamais autant couru de ma vie.

J'esquive un sourire m'empêchant de rire à sa blague.

- Qu'est-ce que tu fais là, Jessie ?

- Je suis venu te chercher, Gollum.

- Gollum ? Je suis même pas déguisé.

- Justement.

Je pose la main sur mon cœur, faisant mine d'être vexée de son insulte gratuite.

- Gabriel organise une soirée Halloween, et il m'a dit que si je venais tu devais venir aussi. Tu connais mon frère.

- Malheureusement. J'aurais préféré jamais rencontrer ta famille de fou.

- Hélas, tu fais partie de cette famille de fou, c'est triste mais c'est ainsi.