Espoir 156

Chapitre 1: Jenny

-Oui j'en suis sûre ne t'inquiète pas. Ça fait plus de deux mois que je te le répète encore et encore !

- Je sais, mais c'est plus fort que moi.
Ma mère est plutôt étouffante comme femme, mais me séparer d'elle pour aller chez ma grand-mère me semble être une meilleure idée que de partir avec elle en France pour son travail.

- Alors ça y est, demain c'est le grand jour. C'est avec un air déçu qu'elle me dit ça.

- oui, mais je t'enverrai des messages ne t'inquiète pas, et ce n'est pas comme si je partais vivre au bout du monde avec un garçon pleins de tatouages, je vais chez mamie. Elle rigole, car se que je viens de dire est plutôt improbable, je suis plus du genre à sortir avec personne, me consacrant entièrement à mes études. Ma vie est tranquille jusqu'à présent , mais là je vais chez ma grand-mère à New York, j'ai seulement une amie, et je vais la quitter demain, elle est assez dévergondée comme fille, tout l'inverse de moi, Leslie est ma meilleure amie depuis toujours ; depuis le jour où ma mère et moi avons déménagé, je n'avais que 2 ans, depuis je ne sais pas ce qu'est devenu mon père, mais étant donné qu'il frappait ma mère, son absence n'a produit sur moi aucun manque émotionnellement parlant.

Ce soir je me couche avec un sentiment de libération, même si changer de lycée me fait frémir. Mais je vais m'en sortir, je ne suis plus une enfant, enfin je crois.

Le lendemain c'est le départ et ma mère est stressée, elle m'amène chez ma grand-mère et avant de partir me redemande pour la centième fois si je suis sûre de mon choix, je lui répète encore que oui, je me demande pourquoi elle veut que je la suive, c'est étrange nous ne sommes pas très proches, et elle ne sait rien de ma vie, mais je me réconforte en me disant qu'elle essaye de faire des efforts.

- Holà ma chérie, comment vas-tu depuis tout ce temps ?

- Très bien. Rien n'a changé depuis que nous nous sommes vues. Ma grand-mère est une femme formidable, j'ai l'impression qu'elle a tout vu et tout connue, depuis toute petite elle me fait rire avec ses origines espagnoles, quand elle parle c'est un son très doux a écouter.

Demain c'est le grand jour de la rentrée, je ne pense pas être prête mais j'ai reçu mon emploi du temps et je n'ai pas le choix : j'ai vérifié mon sac, mes vêtements pour demain tout est prêt, quand je passe à table ma grand mère voit que je suis stressée et ne me dit rien, elle me connaît si bien, elle sait que je n'ai pas envie de parler et de me confier.