Chapitre 6: jenny

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Quand j'ouvre les yeux je me trouve dans un lit qui n'est pas le mien, j'essaye de rassembler mes esprits et de me souvenir et ma première réaction n'est pas des moindres, j'ai failli me faire violer !

- Dean ! C'est un cri de détresse. Il arrive en courant.

- Oui, qu'est-ce qui se passe, tu as mal quelque part ?

- Nan je... Viens à côté de moi s'il te plaît. Il s'installe et je l'enlace, il caresse de ses longs doigts mes cheveux.

- Tu vas mieux? Il est inquiet pour moi.

- Oui maintenant que tu es là, merci pour tout. Ma voix tremble quand je parle. C'est à ce moment que je sens que Dean et moi avons une attirance inexplicable, je ne le connais pratiquement pas mais je me sens si attachée à lui. Comme dans mon livre, je ne vais plus pouvoir me détacher de lui. Je m'endors dans ses bras.

- Jen ?

- Oui

- Tu veux manger un truc ?

- Hum j'aimerais plutôt prendre une douche, pour effacer ce qui s'est passé hier.

- Heu ici ? Il a l'air surpris.

- Tu comptes me violer ? Je rigole et il le voit.

- Probable mais nan. Je me retourne et ressens cette proximité de nos deux corps l'un contre l'autre, et lui aussi, ses lèvres sont proches je peux sentir son souffle chaud sur les miennes, il plonge son regard dans le mien ses yeux sont si troublants. Je chuchote:

- Où est la salle de bain s'il te plaît ? Il dépose un baiser sur mon front, et je suis surprise, il se lève.

- Si vous voulez bien me suivre. Il me fait un clin d'œil.

- Avec plaisir. Il m'indique la salle de bain, me tend une serviette et me fait la révérence.

- C'est fort aimable de votre part, mais maintenant je vous prierais de partir. Il sourit.

- C'est avec une grande déception que je m'en vais.

Je prends plus de temps que prévu sous la douche, prends même le soin de laver mes cheveux. Je sors seulement avec ma serviette autour de moi, bon ok je l'ai fait exprès. Je me sens vraiment à l'aise ici, avec lui.

- Pour le petit déj il y a quoi? Il me regarde de haut en bas, et je vois ses yeux sortir de ses orbites.

- Tu ne t'habilles pas avant?
- Hum nan.

- Ok. Il y a des céréales sans lait et de la confiture, sans pain bien sûr. Je me lève et me colle à lui, vêtue de ma serviette.

- Bon bah finalement je vais m'habiller.

- Tu es différente. Je me retourne.

- Nan je suis enfin moi.

- J'aime quand tu es toi.

Je pars mettre mes vêtements et retourne dans sa chambre. Quand j'arrive il est en train de se changer, il est torse nu, je vois ses abdominaux parfaitement dessinés, et je vois enfin son tatouage, c'est une fleur avec écrit très délicatement « espoir » dessus. Je reste plantée là à le regarder, il le remarque.

- Tu comptes me violer ?

- Je ne pense pas que ce serait un viol.

- Pas faux. Il enfile un t-shirt.

- C'est quoi ton tatouage ?

- Tu es curieuse et observatrice.

- Oui, tu n'es pas obligé de répondre.

- Ce tatouage c'est une fleur, une rose plus précisément, c'était la fleur préférée de ma mère qui est décédée, elle me disait toujours de ne pas perdre espoir et de me battre. Il y a une sensibilité dans cette histoire, qui ne lui ressemble pas, mais j'aime ça.

- C'est une sorte d'hommage à elle alors.

- C'est ça, c'est un hommage. Je te raccompagne.

Dans la voiture, le chauffage étouffe l'habitacle. Quand on arrive en face de chez moi il me dit :

- Ça te dirait que l'on se voit ? Je remarque qu'il tremble, ce n'est pas la première fois que je le remarque, déjà en cours de philo je l'avais vu mais sans y faire vraiment attention.

- Oui si tu veux, ça serait cool.
Je rentre chez moi et vois ma grand-mère.

- Où as-tu passer la nuit ? Elle est en colère.

- Désolée, je...

- J'étais morte d'inquiétude, c'est pas parce que je suis gentille que je suis naïve !

- Je me suis faite agressée hier, un ami m'a aidée, j'ai passé la nuit chez lui, désolée de ne pas t'avoir prévenue, mais je n'en ai pas eu l'occasion.

- Oh jenny. Maintenant je vois de la pitié dans son regard. Je suis tellement desolée, il t'a fait du mal?

- Non Dean est arrivé au bon moment à vrai dire.

- Dean Sokers ?

- Oui pourquoi?

- J'ai connue sa mère, c'est une mauvaise fréquentation. Depuis que sa mère est morte, il paraît même qu'il se drogue.

- Il n'est pas comme ça avec moi, il est très gentil. Elle est morte de quoi ?

- D'un accident de voiture, sur la route 156, elle s'est faite percuter par un camion. Fait attention à toi Jenny.

- Oui ne te fait pas de mouron. Je lui fait un sourire pour accentuer mes propos. Mais quand elle parle de drogue tout de suite je fais le rapprochement avec les tremblements, était-il en manque ?

Espoir 156Où les histoires vivent. Découvrez maintenant