Chapitre 30: Dean

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Je ne sais pas ce qu'il y a dans cette lettre, j'ai une certaine appréhension à la lire, ce doit être une lettre pleine de remontrances, je le comprendrais d'ailleurs car mes agissements n'ont pas été des plus malins ces dernières années, et je m'en veux terriblement. Je l'ai compris grâce à Jenny.

J'ouvre et je lis :

Dean je tenais à te souhaiter un bon anniversaire, après ces années passées sans toi, j'ai bien réfléchi et oui mon fils me manque, tu me manques. Même si ça a été ton choix de partir sans donner de nouvelles j'ai quand même l'impression que c'est de ma faute, j'aurais dû être là quand ta mère est partie, mais moi aussi j'étais perdu et je me sens responsable de ton égarement aussi. J'aimerai retrouver mon fils.

Je t'aime toujours, papa.

Sa lettre est plutôt courte mais mon père n'a jamais été un grand écrivain.. j'ai tout de même limite envie de chialer en lisant ça. Dean tu as changé alors fonce, retrouve ton père. Ma conscience m'encourage, Jenny serait d'accord avec elle. Je ne m'étais pas rendue compte qu'il me manquait aussi.

Je sors de la chambre pour expliquer la situation à Jenny, mais à sa place je trouve un mot, bon elle va revenir et au moment où je pars m'installer dans le canapé j'entends la porte et regarde Jen se battre avec ses valises, ce qui me fait rire alors je pars l'aider.

- Alors je t'explique j'étais sensée je dis bien sensée, prendre quelques vêtements et finalement j'ai tout pris !

Je la prends dans mes bras et l'enlace.

- J'en suis très heureux ! C'était drôle de te voir avec toutes tes valises.
Elle me regarde et lève un sourcil.

- Dis-moi tu es de bonne humeur ! comment ça se fait ?

- Je suis de bonne humeur car il y a toutes tes valises chez moi, et puis j'ai décidé d'essayer de renouer le contact avec mon père, c'est ce qu'il veut et je pense que moi aussi.

- Alors cette lettre ne valait pas la peine de t'emballer et de t'énerver apparemment, tu devrais plus m'écouter.

- Tu es la voix de la raison, Oh grande Jennyfer !

Elle me frappe l'épaule avant de mettre ses valises dans notre chambre.

- Je ne suis pas non plus un dieu. Ah oui en parlant de renouement, je vais annoncer à ma mère que je vais vivre chez toi et ce par téléphone alors je pense qu'elle va débarquer ici juste après donc tu me feras le plaisir de faire un peu de ménage.

Elle me dit ça d'un tel naturel que ça en devient normal, je parle évidemment de sa mère pas du ménage.

- Quand vas-tu lui dire ?

- Demain je pense vu que l'on a encore une semaine de vacances.

- Très bien..

Je stresse un peu, elle n'a pas l'air commode comme femme, je vois d'ailleurs d'où tient sa fille.

- Je t'ai libéré de la place dans l'armoire et dans la salle de bain, maintenant fais comme chez toi.

- Tu sais quoi, ça fait longtemps que l'on ne s'est pas posés tranquillement dans notre canapé avec un bol de céréales, alors nan je vais pas défaire mes valises, nan on va pas manger sainement et nan tu n'as pas ton mot à dire, viens.

Elle me surprend vraiment de jours en jours, on regarde la télévision, en rigolant. Des moments de complicité comme ça sont vraiment géniaux. Et on finit par s'endormir dans les bras l'un de l'autre.

Espoir 156Où les histoires vivent. Découvrez maintenant