Chapitre 25: Jenny

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Je résume la situation, anniversaire dans deux jours à prévoir, pas de cadeau pour la personne que j'aime, un appartement digne d'un célibataire se trouve devant moi, pas de courses, pas de ménage.

- Dean j'ai juste envie de te tuer tu sais ?

- Quoi mais pourquoi ?

- Tu sais quoi va faire des courses, allez !

Il a des yeux étonnés, je crois que je le prends un peu au dépourvu. Il s'en va et moi je m'active dans la maison, après tout je passe le plus clair de mon temps ici, c'est comme si c'était chez moi. Il revient avec trois sacs d'aliments.

- Tu as fait le ménage, mais tu es folle c'est pas à toi de le faire encore tu habiterais ici ok ce serait logique mais là ce n'est pas le cas. Je crois que je le prends plutôt mal.

- Je sais très bien que ce n'est pas chez moi Dean !

- C'est pas ce que je voulais dire et tu le sais très bien !

- Tu sais quoi je m'en vais je n'ai rien à faire ici ! Il me retient par la main quand je m'en vais vers la porte.

- Ne pars pas s'il te plaît. Je veux que tu restes, on est quand même pas obligés de se disputer, je n'aime pas ça.

- Moi non plus je n'aime pas. Il me prend dans ses bras.

- Ce soir c'est moi qui fais le dîner !

- Super qu'as-tu prévu ?

- Pizza de chez Luigi ? Chinois ?

Il m'exaspère vraiment, je lève les yeux au ciel.

- Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle "préparer le dîner".

- Je ne suis pas très doué non plus à vrai dire.

- Et si on faisait une salade ?

- Facile, rapide, j'adore le concept, je vous suis chef.

Tous les deux on coupe nos aliments et je vois qu'il essaye vraiment de s'appliquer mais il est pittoresque comme cuisinier, je dois dire que ce moment est l'un des meilleurs depuis que l'on s'est rencontrés, car je ne pense pas me faire agresser par qui que ce soit ici, ou me faire droguer. Je pense que nous pouvons enfin vivre réellement, je n'exclue en aucun cas ma mère mais pour le moment j'ai autre chose à faire.. comme chercher un cadeau.

On profite de notre soirée ensemble et on discute encore et encore, jusqu'à ce que je vois l'heure : il est déjà 2:00 du matin!

- Tu as vu l'heure il faut que je rentre !

- Je pensais que tu pouvais dormir ici.

- Eh bien je..

- Allez !

- Ok ok.

Il me saute dessus et m'assaille de bisous, puis de câlins. On va se coucher et dans notre étreinte, j'écoute son cœur, calme, quand je repense à avant, à son addiction, parfois je me demande comment c'est possible qu'il puisse s'en passer grâce à moi?

Pendant toute la nuit j'ai pensé au cadeau que je pourrais lui faire, et je me suis dite qu'il fallait que je lui offre quelque chose de personnel. Déjà je lui organise son anniversaire ici, et pour le cadeau il est déjà chez moi, je n'ai juste qu'à l'agrémenter de trois fois rien. Je le regarde dormir, il est si beau que l'on croirait un rêve, il ouvre les yeux et son sourire est instantané lorsqu'il me voit.

- Me réveiller à tes côtés, m'annonce une journée exquise.

- J'aimerais que l'on reste ici toute la journée à ne rien faire, mais nous avons une fête à organiser! Passe-moi ton téléphone.

Nous exécutons un message d'invitation libre sur Facebook.

- Et voilà c'est organisé, on peut donc rester ici comme tu l'as suggéré. Je l'enlace et ne veux plus le quitter, pourquoi je l'aime autant, j'ai des fourmillements dans le cœur quand je le touche, le regarde, lui parle.

- Est-ce possible d'aimer comme moi je t'aime ?

- Je pense que oui car je ressens la même chose. Tu sais Jenny j'ai pris la liberté de penser que tu pourrais venir vivre ici.

Wouah quoi ? Il me propose de venir habiter ici avec lui, du genre à temps plein, le voir tout le temps, mais ça veux également dire ne plus habiter chez ma grand-mère et il faut que je la prévienne, ce qui engage le dire également le dire à ma mère.

- Tu ne dis rien ? Je comprends que tu ne veuilles pas tu sais.

- Je réfléchis Dean c'est si soudain.

- C'est juste que je prends conscience que j'ai besoin de toi autant que j'ai besoin d'air pour respirer.

- Tu sais que ça engage tout, mais vraiment tout.

- Je sais que tous les couples se disent "je veux passer le reste de ma vie avec toi", mais même si c'est un cliché, je le pense, nous avons un lien unique, je le ressens quand tu es avec moi.

- Je ressens un lien unique moi aussi mais ce n'est pas le problème, Dean si je m'installe avec toi, je vais devoir te présenter à ma mère, j'ai réellement l'impression que nous nous sommes précipités dans cette relation, pas que je ne suis pas sûre de nous, mais rah c'est si compliqué à expliquer!

- Je comprends pour ta famille ça pourrait être précipité même si pour nous non. Ce n'est pas grave j'attendrais.

- Merci, il faut que je rentre chez moi ce soir on se revoit pour ton anniversaire.

- D'accord, tu vas me manquer, je t'aime.

Je l'embrasse avant de partir et rentre chez moi préparer son cadeau.

Espoir 156Où les histoires vivent. Découvrez maintenant