Chapitre 7 : Dean

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Je me rends compte que je tremble vraiment trop, cette putain d'addiction me pourrit la vie, le seul moment où je n'en ai pas besoin c'est quand elle est et là, dès le premier regard j'ai vu dans ses yeux, qui sont d'une couleur flamboyante, que c'était elle ma rose d'espoir. Quand je pense à elle, c'est comme si tout s'effaçait autour de moi, il faut que je la vois je ne veux pas perdre le seul espoir qu'il y a dans ma vie. A ce moment j'entends frapper à ma porte. J'ouvre.

- Salut mec, tu fais une tête de déterré, c'est encore cette meuf qui t'a retourné le cerveau. C'est Nate, c'est un pote que j'ai rencontré dans des circonstances qui me rappellent de mauvais souvenirs, c'est lui et sa mère qui on appelé l'ambulance quand on a eu l'accident avec ma mère, depuis je lui en dois une ! Ils m'on sauvé même si ils n'ont pas fait le job entièrement en sauvant ma mère, mais c'est pas de leur faute c'est la mienne

- Vas-y commence pas, t'as quoi sur toi là ? C'est reparti de plus belle !

- J'ai plus rien il faut qu'on aille voir James.

- Tu sais que James me donne mal au crâne, au lieu de nous filer la coc tout de suite, il nous parle de sa putain de vie. On commence à l'imiter.

- « Vous savez moi à votre âge
- J'avais plein de minettes à mes pieds.
- Mais j'ai toujours eu la même femme bla-bla-bla. » On part dans un fou rire, qui n'est dû qu'à notre connerie.

- Bon viens on se casse, je vais plus tenir sinon et je vais tout péter chez moi.

- Ok. On part direction la piaule de James pour chercher notre dose.

- Yo, les gars ça fait un bail. James est un vieux garçon de quarante balais, constamment défoncé, ça fait maintenant un an que l'on se procure chez lui.

- Ca ne fait que cinq jours à vrai dire.

- Vous savez moi à votre âge. Putain c'est reparti, il finit son histoire et nous donne ce que l'on était venu chercher à la base, j'en ai encore pour soixante balles. Avec Nate on se tape trois quatre lignes et on est parti pour une bonne soirée au club. Si seulement elle était là, ça se serait passé différemment.

Au moment où on passe en caisse devant la librairie, je la vois et comme un con je vais la voir complètement défoncé jusqu'aux os.

- Dean !

- Salut petit cœur tu veux faire un tour avec nous? Je suis un abruti.

- Tu t'es drogué c'est ça hein ? Elle est en panique ça se voit.

- Bah alors là, pas du tout !

- Dean tu devrais rentrer chez toi.

- Nan je pense que je vais trouver une meuf pour faire ce que toi tu ne fais pas. J'ai dû prendre plus de lignes que prévu, et j'ai dû boire aussi, c'est qu'un détail.

- Jeunes gens vous pourriez faire moins de bruit ? C'est la bibliothécaire qui s'adresse à nous.

- Madame, bonjour vous voyez cette fille qui reste plantée là comme une potiche n'a même pas été foutue de m'embrasser, mais elle s'est promenée en serviette chez moi.

- Dean ! Elle a les larmes qui lui montent aux yeux, et immédiatement je regrette mes paroles.

- Jenny, c'est pas ce que je voulais dire. Mais elle est déjà partie.

Pourquoi j'ai dit ça, moi non plus j'ai pas porté mes couilles pour lui dire ce que je ressentais. L'espoir part en même temps qu'elle et je décide de me déchirer la gueule en boîte avec Nate.

Espoir 156Où les histoires vivent. Découvrez maintenant