L'homme de sa vie (Fanfiction Larry)

Chapitre 10 (2eme Partie)

Le plancher grinça. Moulé dans son impeccable costume blanc, Mario Castro posa les yeux sur sa cousine anéantie. Louis se retourna lentement, mâchoires serrées et cœur emballé.

-Où est Harry ? questionna Mario d'un ton glacial.

Son regard croisa celui de Louis.

-Je n'en sais rien, répondit Louis sur le même ton.

Ils se toisèrent avec froideur et dédain. Les sourcils de Louis se froncèrent et sa main serra le téléphone. Mario Castro ne lui avait jamais inspiré confiance. Il fallait dire qu'il n'était pas n'importe qui : c'était un caïd. Bien qu'il expliquait sa richesse par le succès de son entreprise, Louis n'ignorait pas les trafics de drogue et d'armements que Mario commandait dans le dos des autorités. À ses heures perdues, il tuait les témoins gênants et ceux qui osaient se mettre en travers de sa route. Du moins, c'était ce que racontait les commères de la ville. Louis ne parierait pas sur leur bonne parole mais cette fois, il se pourrait qu'elles soient proches de la vérité. Mario Castro n'était pas quelqu'un de bien. Dès qu'il l'apercevait, dès qu'il se trouvait dans la même pièce que lui, Louis se sentait pris de nausée. Cet homme le rendait malade. Il dégageait quelque chose d'effrayant.

Mario détourna les yeux pour les poser sur Mariana. La pauvre jeune femme ne cessait de pleurer, tentant de contrôler le désagréable hoquet qui la faisait discrètement gémir. Les mâchoires du mafieux se serrèrent en même temps que son poing gauche.

-Ce misérable... je t'avais dit qu'il n'était pas pour toi, cracha Mario à l'égard de Mariana.

Il pouvait bien être riche, être un caïd redouté ou encore dissimuler un Magnum sous sa veste blanche, il existait certaines limites que Mario Castro ne devait pas franchir.

-Je ne te permet pas de l'insulter, intervint Louis.

-Est-ce que tu me cherches, Tomlinson ?

-Pas le moins du monde, Castro. Mais n'insulte pas Harry devant moi. Tu risques de le regretter.

Nullement impressionné par le ton sec et glacial de Louis, Mario s'approcha de lui, un sourire mesquin au coin des lèvres.

-À qui crois-tu t'adresser ? souffla Mario, ne sais-tu pas qui je suis ?

-Ca m'est égal. Ne l'insulte pas, c'est tout.

La tension était palpable entre les deux hommes. L'atmosphère s'alourdit subitement. Derrière ses lunettes, Helena les dévisageait sans comprendre tandis que Mariana frottait son visage marqué de larmes déjà sèches. Louis ne baissa pas les yeux une seconde.

-Je n'aime pas ton regard, Tomlinson, reprit Mario.

-Et moi, je n'aime rien chez toi.

Un sourire narquois s'arqua sur les lèvres de Mario.

-N'y serais-tu pas pour quelque chose dans cette histoire, Tomlinson ? siffla-t-il.

Louis. Il serra les dents et fronça les sourcils. Il avança d'un pas. Le visage de Mario se trouvait si proche du sien qu'il pouvait sentir son souffle mentholé sur sa peau et apercevoir le minuscule morceau de pain qui se trouvait coincé entre ses dents. En temps normal, ce détail l'aurait fait rire mais là, il ne ressentait que de la colère. Une colère froide que ses yeux trahissaient. Son poing droit se serra, prêt à écraser la face d'abruti de Mario s'il osait se moquer de lui encore une fois. Le Castro venait de percuter le point sensible et le sourire qu'il affichait témoignait qu'il l'avait compris.

Mariana s'interposa entre eux, craignant une altercation plus violente, et plaqua ses mains tremblantes sur le torse de Mario, qui baissa sur elle ses billes opalines embrasées de haine.