L'homme de sa vie (Fanfiction Larry)

Chapitre 34

-Louis... Harry et toi êtes plus que des amis, pas vrai ?

Louis se figea sur sa chaise. Il déglutit avec difficulté et sentit le feu consumer ses joues. Comment avait-il deviné ? Louis se maudit de ne pas avoir lâché la main de Harry. Quel imbécile il pouvait être parfois ! Il jaugea Desmond d'un œil affolé et ce dernier posa une main sur son épaule.

-Desmond, je...

-N'essaie pas de te justifier, coupa-t-il. Lorsque Harry est venu au monde, cela a été pour nous une véritable bénédiction.

En proie à la nostalgie, le sourire qu'il affichait quelques secondes auparavant perdit de sa lumière.

-Le médecin disait que nous n'aurions jamais d'enfant. Nous ne pouvions pas en avoir, la science en avait décidé ainsi et pourtant, Harry est là, juste devant nous. Dans le coma, peut-être, mais il est là. Nous lui avons tout donné et nous l'avons élevé avec un amour inconditionnel. Harry... est notre bien le plus précieux, nous l'aimons par-dessus tout mais tu me diras sans doute que c'est le rôle fondamental des parents que d'aimer leur enfant sans aucune condition.

Louis se retint de dire que malheureusement, certains parents ne remplissaient pas toujours ce rôle. Il en était la preuve vivante. Entre un père alcoolique et une mère absente, Louis n'avait jamais vraiment connu le bonheur d'une vraie famille.

-Nous voulons ce qu'il y a de mieux pour notre fils, nous voulons qu'il soit heureux. Je ne te cache pas mon soulagement à l'idée que tu sois celui qu'il aime. Je ne lui ai jamais dit mais j'ai toujours éprouvé un sentiment d'horreur envers toutes ces pimbêches dénuées de cerveau qu'il ramenait à la maison. Bref... ce que j'essaie de te dire Louis, c'est qu'il n'y aura aucun problème entre toi et moi tant que tu ne feras pas souffrir mon fils car dans le cas contraire, je jure de t'étriper. Je t'arracherai les boyaux et te les ferai manger jusqu'au dernier morceau avant de d'enterrer vivant.

Louis ne put retenir un long soupir. Bien que les dernières paroles de Desmond ne furent pas rassurantes, il se sentit soulagé d'un poids.

-Je... je jure de tout faire pour le rendre heureux, souffla-t-il. Son bonheur est le sens de ma vie, ce pour quoi je respire. Je ne laisserai jamais le malheur embrumer son cœur. Jamais. Pas une seconde.

-Alors c'est parfait. Si tu tiens parole, tes boyaux n'ont rien à craindre. Mais dans le cas contraire...

Il approcha une main du ventre de Louis et, à l'aide de l'index et du majeur, imita le mouvement des ciseaux.

-... couic !

Louis ne put résister au rire qui le gagnait. Desmond lui donna une tape amicale dans le dos et son rire cristallin se mêla au sien. Leurs rires atténuèrent la tension flottant dans la pièce, évacuèrent leur angoisse continuelle. Les zygomatiques douloureux, Louis cessa de rire et reprit son souffle. Il n'avait jamais vraiment songé à avouer à Desmond la véritable relation qu'il entretenait avec Harry mais maintenant que c'était fait, il se sentait beaucoup mieux.

-Et dire que je t'ai vu grandir, chuchota Desmond d'une voix émue.

-C'est vrai. Vous avez été un père pour moi.

-Tu étais toujours à traîner chez nous. Tu vidais notre frigo et Anne te surnommait « l'estomac sur pattes », je me souviens que tu lui donnais des cheveux blancs à t'empiffrer comme tu le faisais sans prendre un gramme !

-Ah... les femmes et leur ligne, c'est toute une histoire.

-Et pourtant, on les aime telles qu'elles sont. Enfin, je parle pour moi, bien entendu.

-Vous n'êtes pas drôle, Desmond, vous le savez ?

Desmond hocha la tête et ricana discrètement. La confusion se peignit sur son visage et, gêné, il se gratta la joue, tic dont Harry avait hérité.