CALIX
Dring Dring... Cela fait plusieurs minutes qu'un réveil sonnait, sans pour autant sembler déranger son propriétaire. Ou peut-être que si, finalement.
Merde, je me suis endormi. Il est quel heure ? Mince, déjà 17h. Je ne vais jamais arriver à l'heure à mon groupe de révisions. Foutu rêve, il a fallu que je pense à lui maintenant. Heureusement que j'ai mis une alarme.
Le jeune homme aux cheveux châtains se redressa du canapé et sauta sur ses pieds afin de se préparer en vitesse, fourrant ses livres et son ordinateur dans son sac. Arrivé à la porte, une chaussure à moitié enfilée, il fit demi-tour pour prendre son appareil photo posé sur la table du salon. Il courut à nouveau dans l'autre sens, en direction de l'entrée et aperçut son reflet dans le miroir accroché bien trop bas pour son mètre quatre-vingt-sept.
Les gars ne vont pas me louper. Personne ne peut ignorer que je me suis endormie sur mes cours. J'ai une belle marque de livres en plein milieu du visage. Il est déjà 17h15 passé. Je ne serais jamais au café pour 17h30. Tant pis.
Le jeune homme enfourcha son vélo et pédala aussi vite qu'il put. Même à cette vitesse, le trajet entre la maison et le café était estimé à au moins 20 minutes. Au comble de la malchance, il se mit à pleuvoir alors qu'il n'avait pas fait plus de 200 mètres.
- Quelle poisse !
Malgré la pluie, il ne put empêcher son esprit de divaguer vers une personne chère à son cœur tout le long du trajet.
Pourquoi même dans ces circonstances il faut que mon esprit me rappelle son absence. Son visage, son sourire et même son rire me reviennent en mémoire. Cela fait maintenant un an et demi que je suis à l'université. Un an et demi qu'il m'a dit adieu. Un an et demi que nous ne nous sommes pas revus. Un an et demi que j'essaye de l'oublier tant bien que mal. A cette pensée, mon cœur se serre.
J'ai tout essayé pour me le sortir de la tête. J'ai changé de numéro de téléphone, je suis entré dans le club photo de la fac, je me suis fait des amis avec lesquels je sors et révise. Je ne vais plus dans les lieux chargés de souvenirs. Grâce à tous ces efforts, cela fait des mois que je n'avais plus pensé ni rêvé de lui. Pourquoi maintenant ?
L'étudiant rejoignit un duo des plus improbables composé d'un grand brun et d'un petit blondinet avec une bouille enfantine malgré son âge. Il s'amusait à les comparer à Laurel et Hardy même si la comparaison se limitait à leur écart de taille.
- Salut. Désolé du retard. Je n'ai pas vu l'heure.
- La sieste a été bonne ?
Le jeune homme ne répondit pas. Il savait pertinemment qu'Antoine, le grand brun, le taquinait et que personne n'avait pu ignorer les marques de livres encore visibles sur son visage. Il piqua un fard et s'excusa encore une fois tout en s'installant avec ses camarades de révisions.
Le café était plutôt calme en journée car souvent squatté par les étudiants du coin en quête d'espace et de changement pour alterner avec leurs chambres et la bibliothèque universitaire.
- Et la douche, pas trop froide ?
- Grrrr...
- Calix, si tu étais arrivé à l'heure, tu ne serais pas mouillé.
Le retardataire grogna pour signifier son mécontentement mais n'ajouta rien. Il était en tort après tout, quelques railleries n'allaient pas lui faire de mal. Et ce, même si l'insistance du blondinet, Jules de son petit nom, devenait lourde. Il avait horreur de faire attendre les gens et était déjà assez mal comme ça. Il n'avait pas non plus l'intention de s'éterniser sur le sujet alors il ignora la dernière remarque pour orienter la conversation sur le but de ce rendez-vous : les révisions pour les partiels du premier semestre.
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Mon étoile
Romance" Il a ouvert la porte de la classe et c'est comme si le monde autour de nous s'était figé, rien qu'un instant. Il est devenu le centre de mon univers dès que je l'ai aperçu. Mais qu'arrivera-t-il s'il le découvre ? Et s'il me rejetait ? Il est comm...