17- La rencontre

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L'homme qui venait d'apparaître, regarda tour à tour les trois personnes présentes dans la pièce. Puis il lança un regard interrogateur à la femme. La panique n'avait pas disparu de son visage. Malgré les traits fatigués par l'effort, Calix se dit dès le premier regard que le quarantenaire était un bel homme. Il n'avait aucun doute sur l'origine des caractéristiques physiques de son compagnon, en particulier celles qui lui plaisaient le plus. Avec la photo, l'étudiant n'avait pas eu beaucoup de mal à voir leur lien de parenté mais en face à face, la ressemblance était d'autant plus marquée.


- Maman, est-ce que c'est vrai ?

- Je crois que le mieux c'est que ce jeune homme t'explique la situation.


Elle avait parlé en présentant Calix de la main. Malo avait toujours le regard perdu au niveau de la table basse, en train de se triturer les doigts. Son absence mentale lui permettait de se protéger d'un éventuel nouveau rejet ou autre déception du genre. Calix n'avait pas lâché son petit ami et avait posé une main réconfortante dans le bas de son dos, tandis que l'autre caressait lentement l'un des avant bras de Malo.


- Bonjour, Stéphane Guérin je suppose ?

- Oui, nous sommes chez mes parents. Ma mère m'a appelé tout à l'heure pour me dire que deux jeunes hommes voulaient me parler de mon fils.

- Je m'appelle Calix, je suis le petit ami de Malo, qui d'après ce que nous avons appris est votre fils. Je suis désolé s'il à l'air aussi absent, la situation le stress beaucoup.

- Ne t'en fais pas. Je suis content qu'il ait quelqu'un pour le soutenir.


Calix sourit timidement en réponse à la joie éclatante de son interlocuteur. Comme Calix l'avait remarqué sur les photos, le quarantenaire avait le même sourire rayonnant que son fils. C'est ce même sourire qu'il l'avait attiré vers Malo.


- Comment avez-vous eu connaissance de cette adresse ?

- Par sa mère.

- Je ne pensais pas que cette femme lui donnerai la moindre information sur toi.


La grand-mère de Malo fit part de son scepticisme à voix haute. Calix donna les grandes lignes du moment où son amoureux avait récupéré les informations sur sa famille paternelle, ce qui donna raison à la dame.


- Elle l'a fait indirectement. Ils se sont disputés à Noël et elle lui a jeté une boîte à la figure en lui disant qu'il était un monstre et que les chiens ne font pas des chats. La boîte contenait des photos et une lettre avec cette adresse. Je ne suis pas sûr qu'elle se souvenait de tout ce qu'elle y avait mis.

- Je comprends mieux.


D'un coup Malo se leva à la surprise générale. Les trois personnes présentes autour de lui le regardèrent en attendant une explication qui ne vint pas.


- Malo, tout va bien ?


Calix, inquiet de son changement brutal de comportement, se leva également. Pour toute réponse, Malo quitta la pièce et se dirigea vers la sortie.


- Désolé, merci pour votre accueil. C'était un plaisir de vous rencontrer. J'espère que nous nous reverrons.

Mon étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant