Les deux jeunes gens se regardèrent, sans dire un mot pendant ce qui leur parut une éternité. Malo était toujours aussi beau aux yeux de Calix. Celui-ci l'admira comme à l'époque du lycée.
Il faut que j'arrête, la situation va encore me mettre mal à l'aise. Aller, dit quelque chose Calix ! N'importe quoi ! Loupé..., il va me prendre pour un idiot à toujours parler en premier.
- Salut.
- Salut.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je... je suis venu aider un ami.
- Un ami ?
- Oui.
- ...
- Et toi ? Pourquoi tu es là ?
- Je travaille avec le propriétaire de cette galerie.
Attends ?! Il travaille ici. Antoine m'a dit qu'il n'y avait que deux personnes qui...
- Tu es l'élève d'Aaron ?
- Oui.
Un silence gênant s'installa entre les deux hommes. Le regard de Calix oscilla entre ses pieds, les cartons et tout ce qui était à portée de vue pour éviter de fixer Malo. Ce fut ce dernier qui rompit le silence, à nouveau.
- Alors, avec Antoine... vous êtes...
- C'est un ami de la fac.
Mais pourquoi je me suis empressé de lui répondre ? Pour effacer tout malentendu ? Oui bien joué mec, vu sa tête, je ne suis pas sûr que ça soit convainquant ! D'ailleurs, après réflexion, pourquoi il y aurait un malentendu. Antoine n'est qu'un ami et Malo ne me verra jamais comme un potentiel petit-ami. Alors pourquoi j'ai réagi aussi vite ? Et pourquoi il semble aussi abattu ?
- Ah, un ami...
Leur discussion s'arrêta alors que le bruit des pas d'Antoine se firent entendre dans l'escalier. La situation était déjà gênante mais ça ne s'arrangea pas avec son arrivée.
- Salut.
Antoine salua sèchement Malo. Il y avait un malaise entre eux mais Calix n'arriva pas à dire d'où cela venait ni pourquoi. Antoine ne se préoccupa pas de cet indésirable et se remit à ranger en s'attaquant au carton ouvert devant son ami. Malo finit par briser le silence.
- Je vous laisse, j'ai du boulot là haut. A une prochaine.
En disant cette phrase, il fixa Calix. Ce dernier eut l'impression que Malo attendait quelque chose de sa part mais n'arrivait pas à comprendre quoi. Il finit par lui répondre une banalité. Pour la première fois depuis qu'il était descendu à la réserve, l'étudiant osa croiser son regard. Ses yeux étaient indescriptibles. Calix eut la sensation d'y lire à la fois de la colère, du dégoût et une pointe de tristesse ou de jalousie voire les deux. Mais aucune de ces émotions n'était logique, si ce n'est peut-être le dégoût.
Je dois certainement interpréter une partie de ce que je vois réellement dans ces iris. Pourquoi serait-il jaloux ? Non mais quelle blague Calix, qu'est-ce que tu t'imagines encore ?!
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Mon étoile
Romance" Il a ouvert la porte de la classe et c'est comme si le monde autour de nous s'était figé, rien qu'un instant. Il est devenu le centre de mon univers dès que je l'ai aperçu. Mais qu'arrivera-t-il s'il le découvre ? Et s'il me rejetait ? Il est comm...