8- La confrontation

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CALIX

*SMS* Je ne regrette pas ce que je t'ai dis aujourd'hui. Cela faisait un moment que j'attendais le bon moment. Merci pour ta réponse honnête. J'espère qu'on pourra rester amis.


Calix, qui n'avait pas bougé de chez lui, découvrit le message d'Antoine. Il lâcha son téléphone comme s'il était devenu brûlant à la seconde où il avait ouvert le message.

Désemparé, il ne savait pas comment réagir. S'il ne lui répondait pas, il allait le blesser encore. S'il lui répondait, que devait-il écrire ?

Lui dire qu'on ne peut plus être amis ? Cela revient au même que de ne pas répondre. Au contraire, écrire qu'on sera toujours amis lui donnerait de l'espoir. Est-ce que je peux faire ça et surtout est-ce que j'en ai vraiment envie ? Comment répondre sans blesser plus Antoine et sans dire quelque chose que je ne pense pas ? Sans compter Malo, est-ce qu'il accepterait notre amitié ? Il y a peu de chance. Mais cela suppose qu'il accepte et partage mes sentiments. Peu de chance également pour cette deuxième hypothèse.


- Qu'est-ce que je vais faire ?


Calix passa l'après-midi à réfléchir à cette situation inconfortable dans laquelle il se trouvait. Espérant que la nuit porte conseil, il alla se coucher après avoir passé la soirée à tenter de se changer les idées devant la télévision.


- La nuit porte conseil.


Après une nuit agitée par de mauvais rêves, notamment un où il se disputait avec Malo au sujet de ses sentiments et surtout de la déclaration Antoine, il se leva pour admirer Ie lever de soleil sur le petit pont vers le lycée. Celui-là même où il avait avoué son amour à Malo deux ans auparavant.

Devant ce magnifique spectacle naturel où le ciel se teinte de mille et une nuances de rouge, d'orange et de jaune, Calix eu un pincement au cœur. Habituellement, il appréciait voire recherchait la solitude mais en cet instant celle-ci lui pesait. Un voile de tristesse s'installa devant son visage. C'est alors qu'il ne put s'empêcher de penser qu'il lui manquait quelque chose ou surtout quelqu'un.

Ce malaise pesant lui fait prendre conscience qu'il ne pouvait plus et ne voulait plus attendre plus longtemps que Malo comprenne et se décide à faire un pas dans sa direction. Sa décision était prise. Il prit la direction de la galerie. Il devait lui parler, c'en était presque une nécessité vitale. Calix avait l'impression qu'il ne pourrait respirer à nouveau correctement que quand il aurait revu Malo.

Le soleil ayant à peine pointé le bout de son nez, le jeune homme partit en courant jusqu'à la galerie. Une fois arrivé, il râla devant la porte fermée.


- Merde !


Précipitamment, il regarda les horaires puis sa montre puis à nouveau la porte. La galerie n'ouvrait que dans deux heures et demie. Il tourne en rond devant la porte pendant quelques minutes avant d'essayer la porte des employés à l'arrière du bâtiment. Cette même porte par laquelle il était sorti après sa rencontre avec Malo lors du vernissage. La porte était bien évidemment fermée.

Personne ne se pointe au boulot avec plus de deux heures d'avance... pensa-t-il.

L'attente lui parut durer une éternité et pourtant il ne s'était écoulé qu'une heure avant que Malo ne se matérialise devant lui. Presque aussi surpris l'un que l'autre de se voir, ils bafouillèrent tant bien que mal un salut.

Mon étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant