5- Le parc

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Le réveil fut aussi compliqué que la nuit fut courte. Après ce week-end mouvementé, la vie étudiante de Calix reprit son cours. Il n'avait pas vu Antoine de la semaine à l'exception de leurs cours communs. Et même à ces moments-là, ils ne s'étaient pas adressé la parole une seule fois. Antoine l'a évité et il n'avait pas cherché à aller à sa rencontre non plus. L'esprit de Calix était bloqué par l'incompréhension accompagné d'une pointe de colère envers lui.

Il n'avait pas spécialement envie de le revoir après les évènements du week-end alors il n'avait rien fait pour changer les choses ni aller vers lui.

Pourquoi les questions d'Antoine me dérangent-elles à ce point ? Peut-être parce que je n'ai pas envie de sortir de ce rêve éveillé où Malo me parle et s'intéresse à moi.

Jules avait bien essayé plusieurs fois de leurs tirer les vers du nez, sans grand succès. Calix l'avait même envoyé balader.

Le vendredi soir arriva enfin. L'apprenti historien avait décidé que son week-end serait studieux et d'un ennui mortel. Dans la soirée, il alla faire quelques courses pour ne pas avoir à ressortir et avancer un max sur ses devoirs.


- Salut.


Sur le trajet du retour, Calix fut stoppée par une voix qu'il rêvait d'entendre depuis des mois.

Je dois être victime d'hallucinations. Malo est devant moi !


- Euh...

- Ferme la bouche, tu vas te décrocher la mâchoire.


Malo lui lança une pique. Il semblait bien s'amuser de sa réaction au vu du grand sourire qu'il arborait. Il fallut quelques instants à Calix pour retrouver ses esprits.


- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je me promène. Tu habites toujours dans le coin ?

- Oui, je n'ai pas déménagé. Et toi ?

- J'ai un appartement en ville, pas loin de la galerie.

- Ok. Mais t'es pas vraiment à côté de chez toi du coup.

- Je suis passé voir ma mère. J'en ai profité pour venir observer le ciel depuis les balançoires.

- Ok.


Au lycée déjà, il venait régulièrement à cet endroit pour observer les étoiles. En général, Calix s'asseyait quelques mètres plus loin pour le regarder faire. Il ne lui parlait pas, le regardait lui suffisait. Et comme le jeune homme était maladroit dans sa manière de communiquer, pour échanger des banalités ou tenir une conversation avec son premier amour, c'était... compliqué dirons-nous.

Malo avait essayé tant bien que mal de continuer la discussion. Ça ne dura pas bien longtemps.


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MALO

Pu*** pourquoi c'est si difficile de parler avec lui. J'ai la désagréable impression d'être un flic en train d'interroger un suspect. Super, maintenant je ne sais plus quoi dire. Ce blanc commence à être long. Je suis mal à l'aise. Allez Malo ! Lance-toi et demande-lui son numéro de téléphone.


- Au fait, pourquoi tu as changé de numéro ?


Mon étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant