Chapitre 10

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Tamaki la prit dans ses bras et la porta jusqu'à la sortie de l'hôpital. Kirishima et lui saluèrent Fat Gum, et prirent la direction de Yuei, qui comme par hasard n'était pas loin du bâtiment des malades. Il faut bien le rentabiliser. Le rouge salua Tamaki, en ajoutant que son attitude avec Izumi était vraiment virile, ce qui le fit rougir. Ce n'était pas visible dans le noir, au grand bonheur du plus grand. Il marcha encore un peu, il avait de la chance, Izumi n'était pas lourde et son internat plus très loin.

Il mit trois légers coups de pieds dans la porte réservée aux premières H, et une fille dont le dessus de la tête était pourvu de cornes ne tarda pas à ouvrir. 

- Tu peux me montrer sa chambre, s'il te plaît ?

La fille, un peu surprise ne répondit pas, mais laissa le noiraud entrer. Ils montèrent un étage, puis deux, pour enfin arriver devant un porte sur laquelle était écrit le prénom et le nom de la jeune fille endormie dans ses bras. Il entra et la déposa sur le lit. La fille aux cornes qui lui avait ouvert la porte était redescendue.

Tamaki observa un instant le visage de la jeune créatrice, puis releva le regard sur sa chambre. Le bureau occupait la moité de l'espace, il était encombré d'objet dont il ne connaissait ni le nom, ni l'utilité. Le terminale tira les rideaux, mais la pièce prit soudainement une couleur bleutée. Izumi remua dans son lit, avant de se redresser, une main sur le front.

- J'ai pas fait ce que je pense que j'ai fait quand même.

- Ça dépens, tu crois que t'as fait quoi ?

Izumi ne l'avait ni vu, ni entendu. Elle sursauta.

- Qu'est-ce que tu fais ici, toi ?

- Tu t'es endormie à l'hôpital. Alors je t'ai ramené.

Elle s'assit dans le lit et observa sa chambre. Tamaki était devant la fenêtre, les rideaux tirés. Leurs regards se croisèrent, il n'y avait aucun bruit. La lumière bleue éclairait leurs visages, il ne se passait absolument rien, jusqu'à ce que Tamaki ne prenne les choses en main. Ce n'était clairement pas de ses habitudes, mais il prit pour une fois les devants.

- Merci. De m'avoir prévenu, tout à l'heure.

- Ah, dit-elle en grattant l'arrière de sa tête. C'était pas grand chose, j'avais surtout un mauvais pressentiment.

- A propos de ça, tu ne m'as jamais parlé de ton alter. C'est une sorte de voyance ou quelque chose comme ça ?

Elle lui montra le bord de son lit et l'invita à s'asseoir. 

- Tout à l'heure, quand je me suis accroché à ton bras, je ne voyait presque rien. C'était comme un dessin au feutre qu'on aurait aspergé d'eau, chaque couleur se mélangeait indistinctement. A l'inverse, j'entendais absolument tout. Du type qui prenait une commande de takoyaki dans le magasin d'à côté, jusqu'à la fille qui quittait son petit-ami en pleurs à deux rues de l'endroit où on était. En plus de ça, j'avais du mal à me concentrer. Mon esprit divaguait dans tous les sens, impossible de trouver ce que je cherchais.

Elle s'adossa au mur contre lequel était son lit, et entreprit de défaire sa tresse.

- C'est pas le côté que j'utilise le plus. J'aime la tranquillité, l'autre partie de mon alter me permet de me rendre sourde, sauf sur les infrasons. En contre partie, je vois tout. Ma vision est plus précise, c'est pratique dans mes travaux. En fonction de ce que je fais quand il est actif, mon activité cérébrale est soit décuplée ou diminuée.

Elle se leva pour aller prendre une brosse sur le coin de son bureau.

- Si j'en ai jamais parlé, c'est parce que c'est pas un alter intéressant pour des héros.

Eux, tout simplement (Tamaki Amajiki x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant