chapitre huit

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présence importante d'un TW dans ce chapitre

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présence importante d'un TW dans ce chapitre. soyez attentifs et ne lisez pas si cela peut vous choquer.

L'AZERBAÏDJAN sourit enfin au monégasque et sur la plus haute marche du podium, qu'il partage avec Pierre, il se sent comme l'homme le plus heureux sur Terre. Cet effet indescriptible que de se retrouver sur le toit du monde un instant durant, écoutant les deux hymnes, le regard tourné vers le ciel afin de remercier ceux qui ont tant donné pour lui.

De ses yeux pétillants, il observe ce trophée tant convoité, la combinaison trempée du champagne avec lequel les pilotes se sont arrosés. Il dévie son regard du graal afin de regarder ses ingénieurs et mécanos, tous fiers de lui, venus fêter cette première victoire italienne en-dessous du podium.

En plein milieu de la foule, il aperçoit des yeux sombres, qui cependant brillent de fierté. Chloé est en bas et l'applaudit frénétiquement, sans discontinuer. Charles est satisfait de voir que tout va mieux pour le moment. Cette victoire lui remontera le moral et peut-être que Chloé cessera d'être exécrable.

Sûrement que le problème vient de ses mauvaises statistiques. Il est vrai qu'il a été souvent mécontent ces derniers temps suite à de mauvais résultats et une année deux-mille vingt-deux controversée. Le problème vient certainement de lui, se dit-il. Charles peine à croire en lui. Quand il sera seul, il se fera la réflexion que cette victoire n'est qu'un coup de chance. Peut-être est-ce le cas.

Ses lèvres murmurent un je t'aime que la jeune femme parvient à capter, et leurs sourires unis feraient presque penser à n'importe qui que tout est parfait.

Le soir-même, l'avion direction Nice décolle et sa compagne s'assoupit la tête posée sur son épaule. Le brun effectue de légères caresses sur son crâne, apaisé par cette victoire. Épuisé, il ne parvient cependant pas à dormir et discute avec son entraîneur, et son ami Joris, des prochaines échéances à venir.

Le trajet jusque Monaco est encore long et le couple arrive à destination aux alentours de quatre heures du matin, voire plus, au beau milieu de la nuit. Le monégasque est épuisé par ce week-end riche en émotions et ne souhaite qu'une seule et unique chose : dormir des heures et des heures jusqu'à ce qu'Andrea le sorte de son lit afin d'aller courir sur les sentiers surplombant le rocher.

Charles sourit en y pensant. Il n'y a pas meilleur ascension et c'est ce qu'il préfère des entraînements de celui qui a toujours été présent pour lui. Le pilote somnole dans les draps et au moment même de s'endormir, il fronce les sourcils en sentant Chloé bouger sans aucune discrétion dans leur lit.

— Qu'est-ce que tu fais ? questionne Charles, l'esprit embrumé par l'épuisement.

— Chut... c'est bon, ça va, murmure la blonde pour elle-même.

Le monégasque la voit se faufiler sous leurs draps et son cœur bat tellement fort dans sa poitrine qu'il pourrait y sortir. Sa dernière envie est d'assouvir aux besoins de sa copine, surtout à cette heure-ci alors qu'il est épuisé, que cela soit physiquement ou mentalement.

TW : viol

— Je n'ai pas envie Chloé, il est quatre heures, on vient de rentrer...

— T'as jamais envie de toute façon, crache-t-elle amèrement.

Le pilote se mord la lèvre et culpabilise soudainement. La jeune femme lui tourne le dos, elle sait ce qu'elle fait. Lui est aveuglé par l'amour qu'il lui porte, trouve des excuses afin de défendre l'indéfendable.

Le nombre de sacrifices effectués n'est pas calculé. De toute manière, c'est incalculable.

— D'accord, abdique le brun d'une voix monotone, sans aucun sentiment.

Chloé ne remarquera pas le regard perdu dans le vide de Charles lorsqu'elle passera les prochaines minutes à se mouvoir sur son torse nu. Chloé ne remarquera pas que ses mouvements sont automatiques et sans aucune envie, sans aucun désir. Chloé ne remarquera pas la détresse qui prend le monégasque aux tripes dont la nausée est démesurée. Chloé ne remarquera pas la larme s'abattre sur sa joue alors qu'elle prendra plaisir à effectuer des va et viens sans la moindre once d'amour. Chloé ne remarquera pas les séquelles encrées dans l'esprit du brun, à tout jamais.

fin TW : viol

Une fois son plaisir achevé, elle se penche vers son copain afin de déposer ses lèvres sur les siennes sans qu'il ne soit réceptif.

— Je t'aime Charles, je te jure que je t'aime, murmure-t-elle d'une voix douce.

Et Charles la croit. La fixe d'un regard amoureux. Amoureux mais marqué par l'épuisement. Quand un sentiment est plus fort que tout, il est difficile de se défaire de ses filets.

Il l'observe se diriger vers la salle de bain et le silence tombe dans la pièce. Ce silence qui lui brise les tympans, ce silence qui lui rappelle ce qu'il vient de se passer. Ce n'est pas un silence apaisant, loin de là. Il est de ces silences qui te torturent et qui te remémorent tes pires mésaventures.

Chloé revient dans la chambre en ignorant royalement le brun, prenant le paquet de cigarettes traînant dans sa table de nuit. Charles est effrayé. Ne veut pas que cette drogue qui se consume n'atterrisse sur sa peau irritée et souillée.

Pas encore.

La blonde revient après quelques minutes de flottement lors desquelles le pilote n'a pas bougé, trop paralysé par les événements passés. Elle plonge comme si de rien n'était dans les bras de son compagnon pour s'endormir profondément au bout de quelques secondes. Charles ne parvient pas à fermer l'œil. Il fixe le plafond sans réussir à trouver le sommeil. Il se sent profondément mal.

Une fois certain que la jeune femme est plongée dans un sommeil profond, il quitte le lit et s'enferme dans la salle de bain. Son corps tout entier tremble sans qu'il ne sache pourquoi. Un besoin immense de se laver le prend, et comme par automatisme, il entre dans sa douche et allume l'eau qui dégouline sur son corps marqué par les actes de Chloé.

Il ne comprend pas pourquoi il ressent le besoin de frotter frénétiquement tout son corps comme s'il avait été souillé et sali. Charles ne comprend plus ses propres gestes, ne comprend plus son propre esprit. Son instinct commande et prend le dessus. Alors quitte à se blesser, il continue de frotter, un sale goût amer dans la bouche. Des minutes entières passent.

La sensation ne passe pas. L'eau devient froide, il sort non pas par envie mais par obligation. Il regarde l'heure sur son téléphone en retournant dans le lit : cinq heures trente. La nuit sera courte.

Il se hait.

Il aimerait juste que tout redevienne comme avant avec sa compagne. Le temps où ils n'étaient que des adolescents n'ayant pas encore la vingtaine. Où tout rayonnait.

Demain tout ira mieux.

Du moins, il l'espérait.

□□□

voilà voilà... c'est réellement de la pure prévention :

non = non
non puis céder sous pression = non
silence = non
pas maintenant, pas envie... = non
oui = oui = seul moyen.

il n'y a qu'une seule manière d'être consentant. sinon, c'est une agression sexuelle. je trouve qu'il est important de le rappeler.

j'espère tout de même que vous avec apprécié le chapitre qui lance réellement l'histoire. bonne fin de semaine et à mercredi ! <3

-alcools

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