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CHARLES ne sait que faire pour se sortir de ce pétrin, mis à part rejetter tous ses espoirs sur Sterenn puisqu'elle est sa seule lueur d'espoir depuis des mois d'obscurité profonde. La Terre est ronde et tous les chemins ne le ramèneraient autre part qu'ici, à Nice. Endroit où il se sent enfin en sécurité. Endroit où ses balafres n'ont plus à être camouflées.
Son regard bleu perçant dévoile sa détermination, et Charles a peur d'être, avec elle, en contradiction.
— Il faut que tu portes plainte.
— Je ne peux pas.
— Donne-moi tes raisons, demande-t-elle sans aucun reproche dans la voix.
— Je ne veux pas détruire sa vie ou détruire la mienne par la même occasion.
— La seule vie qu'elle a bouleversé et qu'elle bouleversera sera la tienne si tu laisses ses actes impunis.
— Elle m'a dit que si j'osais porter plainte, elle ferait tout pour détruire ma carrière, je peux pas détruire mon rêve Sterenn, je peux pas vivre sans formule un, c'est ma passion, sans ça je ne suis rien.
— Tu es quelqu'un de brillant Charles, que ce soit avec ou sans formule un. Je comprends tes craintes, mais on va agir méthodiquement, elle ne s'en sortira pas et je peux te jurer sur tout ce que j'ai de plus cher qu'elle ne touchera plus à un millimètre de ta peau, et qu'elle ne détruira pas un millième de ta carrière.
Le monégasque n'a pas le temps de répliquer que son téléphone sonne. Chloé l'appelle. Après trois heures de silence, de paix, la voici qui revient à l'attaque. Sterenn préconise au brun de répondre afin de n'éveiller aucun soupçon.
Pourtant, ses mains tremblent de peur et sa voix est mal assurée. La jeune femme essaie de ne faire aucun bruit qui pourrait trahir son ami et le mettre en potentiel danger, elle ne fait qu'écouter la voix de crécelle qui résonne dans cette petite salle de bain.
— Pourquoi est-ce que tu es à Nice ?!
— Andrea a un appartement ici, je voulais me retrouver hors Monaco pour le moment. Sterenn est surprise de le voir mentir aussi clairement.
— Je ne savais pas qu'il avait un appartement à Nice...
— Il l'a acheté il y a peu de temps, à vrai dire j'ai appris l'existence de cet appartement pendant le week-end de grand prix à Barcelone.
— Tu es tout seul ?
— Oui.
— Je te rejoins, ne bouge pas, il faut que l'on parle de ce qu'il s'est passé tout à l'heure chéri. J'arrive dans une heure, je t'aime.
— Je t'aime aussi.
Il raccroche sur le champ et lance un regard paniqué à la jeune femme qui reste perturbée par cette conversation téléphonique.
