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AOÛT 2025
MONACO-NICE

STERENN ADORE LA TRÊVE ESTIVALE.

Cela peut paraître égoïste, mais n'avoir le monégasque rien que pour elle est une consécration ultime et lorsqu'il se balade à travers le monde, cette sensation de vide l'accompagnant n'est pas la plus tendre qui soit. Depuis deux semaines, la jeune femme vit un rêve éveillé. Quelques jours à Séville, une ville qu'elle a toujours souhaité visiter, puis le retour sur Monaco afin de profiter de la famille et des nombreux amis. La saison de basket-ball n'ayant pas encore commencé, elle a pu se permettre des vacances bien méritées.

À la fin de son stage, un CDI lui a été proposé et bien évidemment, elle n'a guère pu refuser. La bretonne est épanouie dans son travail, même si secrètement, elle rêve encore de toucher le graal ; l'AS Monaco.

Aujourd'hui, la jeune femme se balade dans les rues de la principauté accompagnée d'Elio. De nombreuses personnes les reconnaissent et elle doit avouer que ce personnage de 'compagne de' lui collant à la peau est particulièrement désagréable, bien que le brun ait été clair sur ce sujet. À l'annonce de leur relation il y a quelques mois, des vagues de haine ont abondamment surgi, réduisant le peu de confiance en elle de Sterenn au néant. En accord avec son chargé de relations publiques, il a fait un communiqué précisant que toute insulte provoquerait une plainte.

Depuis, la tempête s'est calmée, néanmoins la jeune femme ne comprend pas comment une simple relation peut provoquer tant de remue-ménage.

- Tu es dans tes pensées ma Sterenn.

- Oui, je pensais aux événements de décembre, pas la joie, elle grimace.

- C'est vrai qu'il y a eu mieux... qu'est-ce que tu fais ce soir ?

- Rien, pourquoi ?

- Oh, rien de spécial...

- Elio, tu me caches quelque chose !

- Toujours à t'imaginer des trucs insensés, je suis juste curieux !

La bretonne fronce les sourcils en observant le comportement bien trop suspect de son meilleur ami. Elle le connaît par cœur et se doute d'une quelconque supercherie et après quelques brèves minutes de chamailleries, elle laisse couler et profite de son après-midi à ses côtés.

En fin de journée, elle débarque épuisée dans son appartement, tellement immense que parfois, elle regrette son petit vingt-cinq mètres carrés niçois. Après, elle a vécu la plupart de son temps dans des appartements avec énormément de surface, mais l'habitude de son appartement étudiant avait pris place durant de longues années.

- Charles, je suis rentré ! S'énonce-t-elle dans l'entrée.

Aucun bruit ne parvient à ses oreilles et la bretonne se questionne sur la présence de son pilote dans l'appartement, bien qu'il ait précisé qu'il se reposait durant toute l'après-midi. En pénétrant dans le salon et la cuisine, elle est surprise de le voir accoudé au bar, les mains derrière le dos. Décidément, elle se demande pourquoi tous les hommes de son entourage ont d'étranges comportements aujourd'hui.

Son visage s'illumine quand de son dos paraissent un bouquet de fleurs, des roses blanches, sa composition florale favorite. Ses joues rougies par la surprise et l'excitation la gênent, elle qui ne s'attendait pas à recevoir ce présent de la part de son brun, si peu avenant d'habitude, préférant les mots, les paroles, aux gestes. Ses pas la dirigent vers son amant qui glisse sa main libre dans le bas de son dos avant que leurs lèvres ne se rencontrent dans un contact électrisant. Ses mains se perdent dans ses cheveux et c'est à contrecœur qu'elle se détache, portant son attention sur ces fleurs blanches qu'elle trouve magnifiques.

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