Je n'avais jamais ressenti ça

Chapitre 1 : Les enchères

Je m'appelle Izuku Midoriya, j'ai 18 ans et je suis un omega. Nous sommes en plein dans une air de changement et de progrès mais pas pour tous... Je me trouve actuellement dans une salle de mise aux enchères et « l'objet » qui est débattu à cet instant, c'est moi... Je vois beaucoup d'alpha très riches et influents qui me regardent avec envie. Ils me dégoutent ! Je me sens si humilié...

-Voici un omega fraichement majeur ! Il n'a pas encore eu sa première chaleur ! Il a les yeux vert pomme, les cheveux bouclés et vert forêt, des tâches de rousseurs et une petite bouche. Enuméra le commissaire-priseur. Il est de taille moyenne avec le corps légèrement musclé. Il n'a pas encore été utilisé ! Il a quelques trace et cicatrices sur les bras mais cela n'est pas très important vu la douceur de sa peau. Il est plutôt maigre je vous l'accorde mais bien nourri, il peut être encore plus mignon ! L'expertise commence à 100 000 ¥ !

Beaucoup de personnes s'exclamèrent pour donner des prix. J'ai les larmes aux yeux. Ils ont tous des têtes de porc. Pratiquement tous gros et en costard cravate. Ils dégagent tous des phéromones de désir. Ils veulent tous se servir de moi comme exutoire... Tout à coup, une voix suave et calme se distingua des autres.

-Je propose 1 500 000 ¥.

Tout le monde qui s'était levé pour se disputer mon « achat » se tournèrent en direction de l'homme qui avait proposer son prix. Il était debout au fond de la salle. Il portait un costume et une cravate rouge avec une chemise jaune. Il paraissait plutôt grand. Ses cheveux sont en épis et cendré, ses yeux sont rouge sang, il a un visage neutre bien que ses sourcils soient froncés. Son regard n'est pas comme celui des autres. Il ne semble pas vouloir me faire trop de mal. J'ai comme une sensation de déjà-vu. C'est étrange... Mais s'il est là c'est bien pour faire ce genre de chose alors je ferai mieux de me méfier. De toute façon, où que j'aille, je vais connaitre l'enfer avec un alpha qui me violera et me frappera. Le commissaire-priseur tapa du marteau et fit son décompte mais personne ne renchérit.

-Adjugé vendu pour le numéro 11 !

Un homme me prend par le bras et m'entraine en dehors de la salle. Nous traversons un long couloir jusqu'à une pièce sans fenêtre avec une porte blindé. Il me pousse à l'intérieur et ferme derrière moi. Il ouvre une petite trappe et dit :

-Pleure maintenant bonhomme.

Il referme la trappe et là, je craque. Je pleure tout ce que je peux. Ma vie, ma liberté, mon libre arbitre m'ont été enlevé en l'espace d'une journée... Pourquoi ? Pourquoi suis-je un omega ? Pourquoi mon beau-père m'a vendu ? Tant de questions auxquelles je n'ai aucune réponse ! Je me recroqueville et mets ma tête dans mes bras. Même si cet homme était moins effrayant que les autres, il est certainement pareil. Mes amis vont me manquer... Iida-kun, Uraraka-san et Todoroki-kun. Ils ont tellement de chance d'être des beta... J'entends le cliquetis de la porte et je me relève précipitamment en séchant mes larmes et en respirant un bon coup pour calmer mon cœur. L'homme qui m'a escorté entre et m'invite à le suivre. Il me tend un mouchoir et me regarde avec des yeux doux et peiné pour ma condition. Cette humanité me touche et me redonne un peu d'espoir. Il me rend un peu de dignité en me traitant comme un être humain.

-L'homme qui t'a « acheté » est un peu colérique mais pas vraiment méchant. Il va certainement mieux te traiter que les autres hommes présents dans la salle des enchères. M'explique l'homme.

Ses mots me rassurent un peu mais j'ai quand même le cœur qui bat fort dans la poitrine. Je sais au moins que je suis encore en vie... Nous traversons des couloirs aussi sombres les uns que les autres et nous finissons par arriver au bout. Il ouvre la grande porte en bois blanc et aux poignées dorées. Nous étions dehors où l'homme qui m'a « acheté » nous attendait. Il avait une voiture noire, un modèle passe partout. Il faisait nuit.

-Merci Aizawa. Dit mon « acheteur ». Je vais le mettre en lieu sûr.

L'homme qui m'avait escorté s'appelait donc Aizawa. Je me tourne vers lui et me courbe pour le remercie de ses gentilles attentions. En me retournant, mon « acheteur » avait ouvert la porte passagère et attendait que j'y rentre. C'est avec amertume et un nœud au ventre que j'y rentre. Il referme la porte et fait le tour de la voiture pour rentrer à son tour. Il me fait assoir à côté de lui ? C'est étrange. Il démarre la voiture, s'attache et commence à rouler.

-Nous discuterons une fois arrivé chez moi. Pour l'instant, repose-toi. La route va être un peu longue. Il y a une couverture derrière si tu as froid. Dit-il tout en restant concentré sur la route.

-Pourquoi vous faites ça ? Demandais-je.

Je n'aurais peut-être pas dû lui parler sans son autorisation mais ça me brulait les lèvres de savoir.

-Plus tard tu auras des explications. Repose-toi Deku. Me répond-t-il.

Deku ? Ce nom me dit quelque chose ! J'essaie de réfléchir mais un mal de tête me prend. Autant ne pas y penser pour l'instant. Je vais essayer de dormir un peu pour arrêter de penser. Ses phéromones ne sont pas du tout agressives et elles sont même très douces et ça m'aide à me détendre. Bercé par la voiture et fatigué de ma journée, je fini par m'endormir. En me réveillant, je sens que je ne suis pas dans une voiture. Je sens une source de chaleur sur moi, je dirais même plus, que c'est comme si quelqu'un me portait. J'ouvre les yeux et tombe sur mon « acheteur ». Il était sur le point de me déposer sur un lit.

-Te voilà enfin réveillé ? Tu dormais du sommeil du juste, tu n'as pas voulu te réveiller avant. Dit-il.

Il me pose sur le lit avec délicatesse. Et s'assoit sur le lit après avoir mis les couvertures sur moi.

-Vu ton état, nous ferions mieux de discuter demain. Pour l'instant repose-toi.

Il pose un baiser sur mon front et se lève pour sortir de la chambre. Qui est cet homme ? Est-ce du cinéma ? Est-ce la réalité ? Pourquoi est-il gentil avec moi ? Je ne devrai pas faire de pronostic maintenant. Je suis encore assez fatigué et il doit encore faire nuit.