Tsaheylu

5- ftxey

Ftxey signifie « choisir » en Na'vi et bientôt j'allais devoir le faire à plusieurs reprises pour avancer dans ma quête.

J'arrivai vers Neteyam qui était dos à moi observant l'océan. L'envie irrésistible de lui faire peur me prit alors que je sautai déjà sur son dos en criant. Il s'écria à son tour ce qui me tordait de rire. Je descendis doucement tout en continuant de rigoler. Il se mit à rire à son tour de qui me réchauffa le cœur après avoir entendu les paroles de Kiri. Si Neteyam était toujours sur ses gardes pour protéger ses frères et sœurs il venait de se laisser aller et ça ne semblait pas lui déplaire.

-Prêt pour nager un peu ! M'écrirai-je avec enthousiasme.

-Oui, répondit-il plus timidement.

-Très bien, alors il faut commencer par apprendre les bases du langage de l'eau. C'est une langue composé seulement de signes qui nous permet depuis toujours de communiquer dans l'eau, expliquai-je

-Ça a l'air difficile, j'ai vu Tsireya le faire tout à l'heure et je n'ai absolument rien compris, m'avoua-t-il

-Pourtant tu verras que l'on parle seulement par mots, par exemple ça, je lui montrai la phrase de signe qui commençait par mimer une coupure avec sa main, puis la positionner comme si je m'étrangler, après l'a mis plate avec les bout des doigts vers le haut pour enfin la mettre à plat, ça veut dire littéralement « plus respirer monter surface », la langue de l'eau c'est juste du mot à mot.

-Je vois, donc ça, dit il en mimant une coupure avec sa main, ça veut dire « plus ».

J'acquiesçai et il fit pareil avec tous les mouvements que je venais de lui montrer avec quelques fautes amusantes de temps en temps. Nous finissâmes cette petite leçon sur le langage de l'eau tous les deux pris d'un fou rire intense. Neteyam avait essayé de dire « faim maintenant » mais a dit à la place « graine maintenant » ce qui ne voulait absolument rien dire.

-Bon, continuai-je calmer, je ne vais pas te faire tout un cours sur la respiration, pour cela Tsireya est bien meilleure que moi, alors pense juste à te détendre et à observer la nature, mais remonte dès que tu en ressens le besoin, je suis très patiente alors ne te gêne surtout pas et n'hésite jamais à remonter à la surface. Je reste à côté de toi, annonçai-je avant d'enfin sauter dans l'eau.

La température était plus élevée que ce matin alors une baignade était tout sauf refusable, je ne pensais qu'à ça depuis ma discussion avec Kiri mais parler avec Neteyam ne m'avait pas dérangé, à vrai dire, je n'avais pas vu le temps passé. Notre petite leçon c'était transformer en jeu ou le but était de faire la phrase la plus difficile possible. Évidemment c'est moi qui avais gagné, hors de question de lui accorder une victoire alors que j'apprenais la langue de l'eau depuis ma naissance.

Lorsque Natyam m'eut rejoint, je n'attendis pas plus pour plonger sous l'eau. Ici tout était calme, aucun bruit, juste moi et la mer, et neteyam exceptionnellement. Quoi que je commence à me dire que ce ne serait pas si terrible de nager avec lui plus souvent. Il observait la nature avec cette lueur qui habite ses yeux et qui me fait littéralement fondre. De temps en temps il me regardait soit pour me montrer quelque chose qui l'impressionne soit pour une raison qui m'était inconnue, des fois il me regardait, mais ne disait rien.

Il me fit signe qu'il remontait à la surface et je le suivis sourire aux lèvres, fière qu'il ait réussi à parler seulement avec ces mains.

-Juste besoin de reprendre de la respiration, se justifia-t- il alors que je n'avais rien dit.

J'hochai la tête et l'observai le plus discrètement possible. Ce qui apparemment ne marchai pas car il se mit à rire avant de replonger sans m'attendre. Il se moque de moi ? Je le suivis pour avoir des réponses. Je me posais devant lui avant de lui parler avec mes mains, je fis exprès de les déplacer vite et d'utiliser des mots qu'il ne connaissait pas pour l'embêter. Il me l'a fait alors pourquoi pas moi aussi. Il fronça les sourcils ne comprenant évidemment pas ce que je disais. Pour rajouter une couche et l'énerver encore plus je levai les yeux aux ciel et fit le mot « Skxawng » (imbécile) avec mes mains, que je lui avais appris bien évidemment. Lorsque je me retournai, toujours pour augmenter sa rage, ce que je vis me stoppai nette.