Ngaytxoa signifie « désolé » ou « mes excuses » mais ce n'est pas un au revoir quotidien, banal. Si l'on prononce ces paroles, cela signifie en réalité que l'on reconnaît ressentir de la culpabilité, du regret pour nos actes. Je pense que je n'en dois à personne, sincèrement, je ne me sens coupable envers personne à part moi-même. Par contre, beaucoup de personnes me doivent cette excuse, mais n'est-ce pas mal de les demander, de les souhaiter plus que tout ? Même si je suis sûr que les entendre m'aideraient à avancer, à oublier les problèmes, les doutes et les tristesses du passé pour se concentrer sur ceux du présent.
Le problème était surtout que nous cherchions Lo'ak depuis pas mal de temps, le soleil commençait à se coucher et il allait bientôt faire nuit. Tsireya, Neteyam et moi n'avions pas le droit de rôder en dehors de la barrière alors nous restions près des côtes en nous sentant complètement inutiles. Moi en tout cas, car Tsireya et Neteyam ne disaient pas un mot et étaient à l'affût du moindre mouvement autour de nous. À un moment, alors que j'avais éternué, ils m'ont demandé de me taire, la logique.
Ils devaient sûrement se demander pourquoi j'étais si peu concentrée mais en réalité j'avais très peur pour Lo'ak et je n'avais qu'une envie : me distraire pour oublier le milieu hostile dans lequel il était sûrement perdu actuellement. Neteyam et Tsireya l'aimaient tellement que toute leur âme et leur concentration étaient mobilisées pour mener cette mission à bien, mais moi je n'étais pas assez attachée à lui pour que mon instinct de survie m'oblige à rester imperturbable. Mais j'avais trop d'affection pour lui pour ne pas être angoissée du tout.
On stagnait tous les trois sur l'eau, aucun de nous ne parlait, on entendait seulement les clapotis de l'eau, les cris des Ilu au loin ainsi que quelques poissons sautant hors de l'eau pour mieux y replonger. Cela me permettait de remettre mes idées en place.
Tout d'abord, cette histoire de ballet... je n'étais pas exactement sûre de ce que c'était, seulement un flash... comme un souvenir et cette phrase prononcée par une voix féminine adulte : « C'est un ballet de danse classique, le plus connu au monde, on a beaucoup de chance. » Je ne pouvais pas avoir le souvenir d'un spectacle de ce style car je n'en avais jamais vu, du moins je le croyais, il n'y en avait pas à Pandora. Mais ça semblait tellement réel. J'avais sûrement dû faire un rêve avec cette scène-là un jour, quand j'étais plus petite, et il était tellement beau qu'il s'était gravé dans ma mémoire et qu'aujourd'hui je l'associais à un souvenir.
Je levai les yeux pour observer Neteyam, c'était comme un automatisme, dès que je commençais à trop réfléchir ou que mes émotions prenaient le dessus, j'avais juste à passer un moment avec lui, ou même à le regarder et je me sentais apaisée. Mais aussi protégée, à la fois des autres et de moi-même. Son assurance et sa manie à toujours avoir le contrôle me rassuraient. Quand je commençais à trop réfléchir, c'était souvent parce que je perdais le contrôle alors connaître une personne qui paraît toujours sereine face à ses émotions était réconfortant.
Or, actuellement, Neteyam avait lui aussi l'air de perdre le contrôle de la situation. Son frère avait disparu et la raison de vivre de Neteyam était clairement de protéger sa famille. Pourtant, il n'avait pas l'air de perdre son sang-froid, il fixait l'horizon, ses traits de visage n'étaient pas tirés et il ne respirait pas vite, son rythme cardiaque avait l'air normal, contrairement à Tsireya.
De son côté, c'était la panique, elle a beau être très courageuse, l'inquiétude qu'elle ressentait se lisait très clairement sur son visage. Personnellement, j'étais complètement perdue. Mes émotions étaient si intenses, si différentes et si contradictoires que même regarder Neteyam ou analyser les sentiments des autres ne pouvait me sauver de la crise qui approchait. Mes potentielles futures découvertes sur mon passé m'excitaient et me rendaient heureuse mais me terrifiaient tout autant. La panique que je ressentais pour la disparition de Lo'ak me paraissait trop pondérée pour la situation. Enfin, tout ce que je pensais connaître de moi était en train de changer.
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Tsaheylu
FanficNeyite est une Na'vi, du moins c'est ce qu'elle penne a croire. Son apparence est semblable au clan des Omatikaya une tribu Na'vi de la forêt pourtant elle porte le lourd fardeau d'une maladie méconnu de Pandora qui provient du ciel. Elle est attei...