Taronyu signifie chasseur en Na'vi. C'est un rôle que tout le monde doit jouer un jour dans sa vie, surtout au sein d'une tribu. Avec plusieurs jeunes nous étions tapissés dans les coraux attendant un banc de poissons. Tous, les armes en place, prêt à chasser. J'étais attentive au moindre bruit, au moindre changement de courant. La mer nous parle, continuellement, mais l'écouter est le plus dur. Je vis tout à coup du mouvement derrière un rocher et tout doucement, en essayant de créer le moins d'onde possible, je brandis mon tsko (arc) avec ma flèche bien droite, passai par dessus le rocher en faisant attention à ne pas me placer dans la trajectoire du soleil pour éviter que la proie ne me repère.
A la seconde où j'aperçus le poisson entièrement je tirai. La flèche alla se loger dans son abdomen et il tomba progressivement vers le fond de l'eau. Je me dépêchai de nager vers lui pour le rattraper. Il était magnifique et je pensais déjà à récupérer ses écailles nacrées pour en faire un collier. En remontant à la surface le poisson se mit à remuer un peu et je fus prise de panique à l'idée qu'il souffre depuis au moins une minute. Je sortit rapidement mon couteau afin de lui couper la gorge pour abréger ses souffrances.
- Oel nagti kameie ma tsukan, oel te ngalu seii irayo (Je te vois mon frère, et te remercie), dis-je doucement avant de lui crée une entaille assez profonde pour le tuer. Naluhu Eywa, slä ol'ì'awn. Txokyä slu Na'vi hapxì (Ton esprit rejoint Eywa. Ton corps reste ici pour faire parite du peuple) finis-je doucement
Je le mis dans mon sac et décidai de rentrer, aujourd'hui la chasse était mauvaise pour moi et je ne veux plus me fatiguer car c'est souvent signe d'une journée qui s'apprête à devenir épuisante ou riche en émotions. C'est sûrement un signe de Eywa qui ne s'applique qu'à moi apparemment car tout le monde pêche une ribambelle de poissons. Qu'essaies-tu de me dire Grande-Mère ?
Une fois arrivé à ma cabane je me mis directement à la tâche, je commençai par décaper le poisson écaille par écaille avec mon couteau en les mettant à chaque fois dans un petit pot. Je finis par donner le poisson aux cuisiniers du repas de ce soir puis finit par retourner dans la hutte. N'ayant rien d'autre à faire, je me mis à la tâche méticuleuse qui était de trouver chaque écaille pour après passer le fil.
Je ne pouvais pas voir Tsireya avant ce soir car ses parents l'avaient vu rentrer tard de sa promenade nocturne secrète et elle a tout raconté à ses parents. Ça ne m'importune pas car en réalité personne ne peut réellement me punir pour des actes aussi futiles. On ne devait juste pas être vus ensemble avant se soir et je crois que ses parents ont décidé de la priver elle et son frère de veiller après les repas pendant une semaine.
- Aïe ! Tsa'u mhh ( assez ) ! râlai-je alors que je venais de me planter le bout de mon couteau dans le doigt.
J'étais trop distraite alors que je suis consciente que mon activité pouvais s'avérer dangereuse. Je laissai tout en désordre pour aller directement me nettoyer le doigt dans l'eau de l'océan.
Une fois dehors je m'assis sur le sable et trempai délicatement mon doigt dans l'eau, elle avait des propriétés cicatrisantes impressionnantes et la douleur devint futile. Lorsque tout à coup j'entendis un cri, ce n'était pas un cri de Na'vi mais un cri d'animaux. Il m'avait l'air de provenir de l'eau alors je parcourus la surface de celle-ci du regard afin de trouver le potentiel animal en détresse mais quand j'entendis un bruit d'aile je levai les yeux vers le ciel pour y voir cinq ikrans survoler l'eau. Ils étaient de toutes les couleurs, absolument magnifiques et majestueux et dessus je pouvais déjà apercevoir des Na'vi. Plus ils s'approchaient, plus je les reconnaissait. Des Omatikaya, des Na'vi de la forêt. Émerveillé je me dépêchai de rejoindre le début de foule afin de les observer. Les accueillir aussi certes mais actuellement j'étais plus dans une observation approfondie des événements que dans l'action. Leur arrivée ici pourrait m'apporter des informations sur mon passé, peut être m'avançais-je un peu trop mais à ce moment je ressentis un sentiment perdu il y a des années, l'espoir.
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Tsaheylu
FanfictionNeyite est une Na'vi, du moins c'est ce qu'elle penne a croire. Son apparence est semblable au clan des Omatikaya une tribu Na'vi de la forêt pourtant elle porte le lourd fardeau d'une maladie méconnu de Pandora qui provient du ciel. Elle est attei...