Chapitre 44

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Point de vue de Louisa, le lendemain :

Nous étions à la librairie, Chloé et moi. On ne parlait pas de ce qu'il s'était passée entre nous, comme si cela ne s'était jamais passée. Nous étions toujours aussi complice. Même si sa mine était vraiment, vraiment triste.

-Lou, tu as fini de m'éviter ? Dit Scarlett en entrant.

-Arrête de me faire chier comme ça.

-Purée mais c'est trop te demander de m'écouter ?

-Qu'est-ce que tu veux ?

-J'ai quitter Colin, j'ai entamer les procédures de divorces, qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus bordel ?

-Bah peut-être me foutre la paix ? Dis-je un sourire en coin.

-Chloé n'avait pas l'air de te foutre la paix hier.

-C'est Chloé, pas toi.

-Ah parce que ça lui donne le droit de te toucher ?

-Arrête de parler comme si j'avais des comptes à te rendre. Il n'y a rien entre nous Scarlett.

-S'il n'y avait rien entre nous, tu ne m'aurais pas fait passée pour une éboueuse.

-Tu es vexée ?

-Que tu me prennes pour une éboueuse ? Non, pas quand tu es entrain de te faire sauter par la première venue. Dit-elle, un sourire en coin.

-Je vais finir par croire que tu es jalouse, à force de mettre ça sur le tapis.

-Moi ? Jalouse ?

-Oh oui... Dis-je en m'approchant d'elle. Je pourrais te parler durant des heures de la façon dont ses doigts, et sa langue glissent sur mon corps.

-Tu es vraiment minable Lou. Dit-elle d'une voix froide.

-Dit-elle...

-Moi au moins je ne me sers pas d'une femme qui est amoureuse de moi pour assouvir mes putains de désirs sexuels.

Bon ok, là elle n'avait pas tort. J'avais merder, vraiment merder. Mais j'en avais besoin, et je suis certaine qu'elle ne regrette pas la façon dont elle a posée ses mains sur moi.

-C'est toi qui dit ça ? Tu t'es servie de la femme qui est amoureuse de toi depuis 23 ans, lui disant chaque jours que tu allais divorcer pour finir par renouveller tes putains de voeux ! Et puis arrête de parler de ma vie sexuelle, tu passes juste pour la jalouse de service.

-J'ai divorcer ! J'ai tout abandonner pour ta gueule alors si tu pouvais me parler autrement ça me ferait plaisir. Dit-elle en s'approchant de moi. Et puis, je ne suis pas jalouse. Je ne suis pas jalouse de celle qui te baise car moi, je te faisais l'amour. Je ne suis pas jalouse car si elle avait la réelle moindre importance à tes yeux, tu n'aurais pas dit que vous vous envoyez en l'air mais que vous étiez entrain de faire l'amour. Et tu n'aurais sûrement pas accepter mes propos.

-Ne me parle pas de l'époque où nous faisions l'amour, on était ados Scarlett, les choses ont changés. Dis-je en passant de l'autre côté du comptoir. Et dégage de MA librairie, je ne veux plus te voir.

-Je t'aime Lou. Dit-elle, me regardant droit dans les yeux.

Ces mots suffirent à me paralyser, je pensais qu'entendre ça ne me ferait rien. Que je n'en avais rien à faire de son amour. Mais j'avais tort, elle me faisait toujours autant d'effet.

-Tu vois, tu dis que je dois dégager, mais est-ce vraiment ce que tu veux ? Dit-elle en s'approchant de moi.

-Va te faire foutre.

-Change de phrase. Je n'ai pas envie d'aller me faire foutre. Laisse moi une chance, laisse moi te séduire à nouveau.

-Pour que tu renouvelles tes voeux ?

-Lou, je t'ai dis que tu ne devais jamais oublier que je t'aimais. Tu crois que c'est pourquoi ? Je savais que tu allais avoir cette réaction là, mais je ne pouvais pas humilier Colin. Je l'ai quittée le lendemain, et apporter les papiers de divorces après.

-Je devrais te croire ?

-Regarde.

Elle s'abaissait, de façon à être à la hauteur de sa cheville. Elle relevait doucement son pantalon, laissant voir un banc, avec un thermomètre.

Je ne savais plus quoi dire, ce n'était pas rien, c'était un tatouage. Elle m'avait encrée en elle, elle ne pouvait plus m'effacer.

-Tu penses vraiment que je me serais fait tatouer ça si je ne t'aimais pas ?

-Pourquoi ?

-Parce que moi aussi, je veux avoir, un symbole de notre amour toujours sur moi. Et il n'y a pas que ça.

-Quoi alors... Dis-je en touchant doucement mon pendentif.

-Ton accident m'a fait réaliser que tout pouvait basculer du jour au lendemain. Tu aurais pu perdre la mémoire, et je me dis que si un jours ça venait à m'arriver. Que je venais à t'oublier, tu serais encrée en moi. Dit-elle en prenant ma main dans la sienne. Je pourrais passer ma vie à t'aimer Lou, vraiment.

-Je...je sais plus quoi penser. Bégayais-je.

-Prends le temps qu'il te faudra. Mais s'il te plaît, ce soir 22h, sur le banc.

-Nous ne sommes plus des ados Scarlett, on a plus besoin de se voir sur un banc.

-Non, mais je t'aime toujours comme quand j'étais ado. Dit-elle avant de partir.

C'est nous, ça a toujours été nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant