Chapitre 6

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Point de vue de Scarlett :

-Où est-elle ? Dis-je en arrivant au guichet des urgences.

-Madame faites la queue, comme tout le monde. Répondit la guichère.

-J'en ai rien à foutre, où est Louisa Evra ?

-Je vous ai demandée de faire la queue.

-Ecoutez moi bien. Dis-je en m'approchant du guichet. Vous allez me dire où est-ce que je peux trouver Louisa Evra, et maintenant.

-Je m'en occupe. Dit la voix d'une femme qui me fit me retourner. Je suis Amélia Sheperd, je vous ai eu au téléphone.

-D'accord, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Dis-je en me mettant à marcher à ses côtés.

-Une chute. Elle a été poussée.

-Oh mon dieux... Dis-je en passant ma main dans mes cheveux. Je peux la voir ?

-Oui, nous y allons. Je suis désolée de m'être énervée sur vous au téléphone, mais c'est toujours difficile les cas de violence conjugale.

-Je comprends.

-Vous ne vous en étiez jamais aperçue ?

-La dernière fois que je l'ai vu, elle n'était pas avec la personne qui lui a fait ça. Dis-je la gorge nouée.

-Vous ne l'avez pas vu depuis plus de 12 ans ? Dit Sheperd, étonnée.

-21 ans, 21 ans que je ne l'ai pas vu.

-Et vous êtes toujours son contact d'urgence... Je ne sais pas à quel point vous étiez fusionnelles, mais vous devez lui manquée pour qu'elle ne mette pas son conjoint actuel.

-Nous étions ensemble, je ne l'ai pas vu depuis notre rupture...

-Et elle vous remet à chaque fois contact d'urgence ? Dit-elle en tournant sa tête vers moi.

-J'en sais rien, mais j'imagine que oui. C'est la première fois que l'on m'appelle.

-Elle est là. Dit-elle en ouvrant la porte.

Je fis quelques pas, avant de me figer sur place. Cela faisait 21 ans que je demandais à quoi elle ressemblait, si elle avait changée de coupe de cheveux, ou quoi que ce soit. Mais la seule chose qui n'avait définitivement pas changer, c'était sa beauté.

Je m'approchais doucement de le lit, dans lequel elle dormait. Même avec ce bandeau autour du crâne, elle était toujours aussi belle. Ce visage si angélique, cette peau si claire, comme si elle n'avait jamais été exposée au moindre rayon UV.

-Elle n'a pas changée n'est-ce pas ? Dit Sheperd, s'approchant du lit.

-Elle est toujours aussi belle... Pourquoi est-ce qu'elle a le crâne bander ?

-Trauma crânien, mais rien d'inquiétant, avec beaucoup de repos elle s'en remettra.

-D'accord... Dis-je en déposant ma main sur sa joue.

-Vous l'aimez toujours n'est-ce pas ?

-Je suis mariée.

-Ce n'est pas ma question.

-Cela ne change pas mon statut civil.

-Je ne vous parle pas d'état civil, je vous parle de sentiments.

-Une partie de mon coeur lui appartiendra toujours, et d'une certaine façon, je l'aimerais toujours. Dis-je en replaçant les mèches de cheveux de Louisa.

-Elle le sait ?

-Elle m'a promit de s'en souvenir.

-Une question me démange, madame Johansson.

-Je vous écoute ? Dis-je en tournant ma tête vers elle, sans pour autant déplacer ma main.

-Vous êtes mariée, mais pas à elle, cela me parait légèrement idiot sachant que même un aveugle remarquerez les étoiles que vous avez dans les yeux en la regardant ?

-C'est l'émotion ?

-Je n'ai pas l'habitude de voir des gens regarder leur ex avec amour, alors qu'ils ne les ont pas vu depuis 21 ans, et la seule émotion qu'ils ont, c'est lé dégout, après 21 ans. Dit-elle en me regardant.

-Dégoutée de Louisa ? Il faudrait avoir des goûts vraiment merdique pour ressentir du dégoût envers une perfection pareil. Dis-je en levant les yeux au ciel.

-Vous en êtes folle amoureuse.

-Je ne suis pas folle amoureuse, je la vois toujours de la même façon, c'est tout.

-Vous la voyez toujours de la façon dont la voyez lorsque vous étiez amoureuse d'elle, vous êtes amoureuse d'elle.

-Je ne suis pas amoureuse d'elle, ce sont mes yeux qui le sont.

-Vos yeux ? Dit-elle, étonnée.

-J'ai toujours aimée la regarder. C'est comme ça que nous nous sommes rencontrer, on avait 15 ans, je la regardais tout le temps, elle était déjà si belle. Elle est venue me parler, un jours j'ai eu le heureux malheur de fixer ses lèvres, elle m'a embrassée.

-Vous avez l'air nostalgique.

-Je le suis, je ne regretterais jamais.

-Il n'y a rien que vous ne regrettez ?

-Une chose peut-être, ne pas l'avoir retenue il y a 21 ans. Dis-je, nostalgique. Elle ne serait pas dans cet état si je l'avais retenue. Lou mérite tellement mieux...

-Lou ?

-Elle déteste qu'on l'appelle comme ça, c'est pour ça que je le faisais. Mais un jours elle m'a dit, qu'elle l'aimait lorsqu'il sortait de ma bouche... Donc j'ai continuée. Dis-je en jouant avec ses mèches de cheveux.

-Elle se réveille. Dit subitement, le docteur Sheperd.

C'est nous, ça a toujours été nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant