Chapitre 18

1.8K 146 68
                                    

Point de vue de Scarlett, le lendemain :

Je passais la porte de la librairie dans l'optique de trouver Louisa, de m'assurer qu'elle allait bien, ou du moins, pas trop mal.

-Lou ? Dis-je en entrant dans la librairie.

-Elle n'est pas là. Répondit une voix féminine.

-Chloé, tu es toute seule ? Dis-je en me dirigeant vers elle.

-Louisa n'est pas venue travailler aujourd'hui, ce n'est pas normal.

-Elle est peut-être malade ?

-Louisa malade ? Même avec de la fièvre elle vient travailler. Rigolait-elle nerveusement.

Chloé rangeait des livres, et riait. Faisant comme si rien de tout ça ne l'atteignait, mais elle était beaucoup plus préoccupée par cette histoire qu'elle essayait de le faire croire. Je m'approcha doucement, retirant délicatement les livres qu'elle avait dans ses mains et les posa sur une étagère.

-Tu n'es pas obligée de faire comme si tu en avais rien à faire, on sait toutes les deux que tu es à bout. Dis-je d'une voix douce.

-J'en peux plus de la voir dépérir, c'est affreux. Chaque jour, sans exception, elle est de plus en plus fragile. Son corps devient de plus en plus faible, il ne supportera plus les coups très longtemps, ça va finir par lâcher. Soufflait-elle. Je ne veux même pas imaginer dans quel état ce fils de pute doit l'avoir mis pour qu'elle ne vienne pas aujourd'hui.

Point de vue de Louisa :

Le goût de sang était entrain d'étouffer mes papilles, j'étais certaine que ça allait avoir le même effet qu'un mauvais médicament, il ne part pas.

La tête contre le sol, j'essayais de reprendre une respiration normal difficilement. J'avais l'impression de me noyer dans ma douleur.

Noah était debout à mes côtés, le regard noir, les phalanges ensanglantés, de son sang, et du miens.

Doucement, il se mit accroupie, déposa sa main dans mes cheveux.

Je tremblais de tout mon être, l'idée qu'il pourrait encore me faire pire me terrifiée. Car je savais, que cette fois, je ne pourrais plus me contenter de l'armoire à pharmacie de la salle de bain.

-Tu vois ce que tu me fais faire Louisa ? Dit-il.

-Je...je..

-Arrête, ne te trouve pas d'excuse. Dit-il en aggripant fortement mes cheveux, ce qui me fit gémir de douleur. Tu es la seule responsable de ce qu'il t'arrive. Tu es ton propre bourreau Louisa, et je ne suis que la faucheuse.

-J'ai...j'ai mal. Dis-je avant de cracher du sang sur le tapis.

-Putain ! Dit-il en s'écartant. Tu fais chier bordel, y'a ton putain de sang sur le tapis. T'as de la chance d'être à bout car je t'en aurais remis une.

Il avait raison, j'étais à bout. Tout mon corps me faisait terriblement souffrir, j'avais l'impression que chaque os, chaque muscle, chaque organe, crier au secours.

Comme si chaque partie de moi était en détresse.

-Je dois faire ma garde, je te jure que si quand je reviens tu fais encore ta putain de victime sur le sol du salon, je te donnerais une raison de te faire ta victime.

-Tu...tu reviens quand ? Dis-je difficilement.

-Après-demain à 16h, j'ai une garde de 48h.

C'était maintenant, ma dernière chance de m'en sortir vivante.

C'est nous, ça a toujours été nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant