C'est nous, ça a toujours été nous...

Chapitre 3

-Tu commences sérieusement à me casser les couilles Lou. Dit Noah en me poussant à l'intérieur de la maison.

-Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler Lou !

-Pourquoi ? C'est l'autre salope qui t'appellait comme ça ?

-C'est pas une salope. Dis-je en m'approchant de lui.

-Et qu'est-ce qu'elle est, alors ?

-Une femme, une femme formidable ! Alors arrête d'utiliser des termes qui ne la concerne pas !

-Tu vois, c'est ça qui me rend dingue. Dit-il en se dirigeant dans le salon.

-Mais de quoi tu parles ? Dis-je en le suivant.

-Tu es toujours amoureuse d'elle ! 21 ans putain, ça fait 21 ans que tu ne l'as pas vu et tu l'aimes toujours ! Si pas plus qu'avant !

-C'est faux !

-Alors pourquoi tu vas toujours au cinéma quand un de ses putain de film sort ?

-Je ne vais pas au cinéma, tu sais très bien que je déteste ça. Bégayais-je.

-C'est vrai tu détestes ça, mais tu l'aimes tellement que tu es prête à mettre les choses que tu n'aimes pas seulement pour la voir sur une putain de toile blanche ! Criait-il.

-Arrête de crier ! 

-Sérieusement Louisa, c'est une femme mariée, c'est une actrice, elle vit à 30 minutes d'ici et toi tu continues à aller voir ses films comme une idiote ? Tu penses réellement qu'il n'y a ne serait-ce qu'une chance qu'elle t'aime encore ? Tu penses vraiment qu'elle se serait mariée si elle ne t'aimait ne serait-ce qu'un peu ? Tu crois vraiment qu'avec tout le fric qu'elle a elle ne t'aurait pas déjà retrouvée si elle le voulait ? Tu crois vraiment que si elle voulait au moins t'apercevoir, elle ne serait pas venue te voir ? Tu es médiocre de croire à tout ça, t'as 38 ans putain, grandis dans ta putain de tête.

-Arrête de dire ça !

-Je m'efforce à te faire comprendre que tu ne vaux rien Louisa, c'est pour ton bien. Seulement pour ton bien.

-J'avais de l'importance pour elle... Dis-je en tournant la tête.

-Peut-être avant, mais elle n'en a plus rien à foutre de toi. Dit-il en attrapant ma machoire.

-Je suis certaine que j'ai de l'importance pour quelqu'un...

-Putain tu commences à m'énerver.

Et encore une fois, je me tenais la joue, sur laquelle des larmes roulaient.

-Pourquoi est-ce que tu ne pourrais juste pas m'aimer ? Dis-je, doucement, le regardant dans les yeux.

-T'aimer, toi ? Je vais pas m'attarder sur quelqu'un qui ne le mérite pas.

-Alors pourquoi tu restes avec moi ? Il y a des dizaines de femmes qui te courent après.

-Parce que c'est dans tes yeux que je vois le plus de détresse, de tristesse, de peur, de malheur. Et j'aime ça, et je suis certain que c'est ce que ta mère aurait voulu. Expliquait-il, le sourire aux lèvres.

-Ne parle de ma mère.

-C'est pourtant elle qui t'as séparée de Scarlett.

-Ne prononce pas son prénom.

-Et pourquoi ? Dit-il en s'approchant de moi.

-Parce que tu ne mérites pas de citer son prénom.

-Tu es minable Louisa. Vraiment très minable.

-On est le couple parfait alors.

Je me pris un coup de poings dans l'estomac. J'eu l'impression que tout ce qu'il contenait avait envie de sortir. Et la douleur, elle était si forte, j'avais déjà eu mal, à beaucoup d'endroit, ces dernières années, mais rarement autant.

-Tu vois ce que tu me fais faire ?

-Personne ne t'oblige à le faire Noah. Dis-je en me tenant le ventre.

-Si, toi, avec ton comportement de salope.

-Tu aimes baiser une salope alors, mon chéri ? Dis-je un sourire en coin.

-Je ne te baise pas. Dit-il en m'attrapant la machoire. Car si mes souvenirs sont correct, tu n'as jamais l'air très consentante, ma chérie ?

Connard.

-Et si les miens le sont aussi, je ne suis pas actrice, pourtant, tu as l'air de bien gober mes talents d'actrices ?

-Je vais te faire fermer ta gueule. Dit-il en commençant à tourner en rond.

-Ah oui ? Dis-je en me dirigeant vers lui.

Sauf que d'un coup, l'ironie du sort m'avait rattraper. Il m'avait effectivement fermer ma gueule.

En me poussant pour m'éloigner de lui, mes pieds se sont emmêler dans le tapis.

Et ma tête, elle, s'est fracasser sur le coin de la table.