Épilogue

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Le réveil magique sonna.

Hermione Granger ne grogna pas à son encontre, comme elle en avait l'habitude. Au lieu d'un grognement, ce fut plutôt un long et profond soupir d'aise qui s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Hermione n'avait pas beaucoup dormi, cette nuit-là. Elle ne se qualifierait certainement pas de « reposée » mais se sentait mieux qu'elle ne l'avait été depuis des mois.

Ceci car elle avait fait l'amour avec l'homme qu'elle aimait. Toute la nuit. Jusqu'à en tomber de fatigue dans ses bras.

Drago Malefoy

Elle, Hermione Granger, était amoureuse de Drago Malefoy. L'homme qui l'avait maintes et maintes fois humiliée et insultée à Poudlard. Le Mangemort. Le détenu d'Azkaban. L'homme brisé tant psychologiquement que physiquement. Lui.

Hermione ne s'expliquait pas cet amour. Elle serait tout bonnement incapable de dire depuis quand ni pourquoi.

Elle l'aimait, c'était tout.

Elle avait aidé des dizaines de détenus dans leur programme de réinsertion. Ex-Mangemorts, anciens affiliés aux valeurs prônées par Voldemort ou des délinquants en tout genre, tout simplement. Jamais, jamais elle ne s'était laissée aller à engager une relation extra-professionnelle. Elle ne l'avait jamais souhaité, n'en avait jamais eu le besoin ni l'envie. Mais avec Drago... avec Malefoy, les choses avaient été différentes. Tout avait été... naturel et instinctif. Hermione n'avait pas réfléchi – ou si peu. La seule fois où elle s'était réellement posée des questions, où elle avait pris le temps de réfléchir avant d'agir, avait été la courte période entre le dernier « A.I.D.E. M.O.I. » qu'avait mimé Drago à son intention et le « ATTENDEZ » qu'elle avait littéralement hurlé à destination du tortionnaire de son patient, le jour où il était venu le ramener à Azkaban. Hermione avait effectivement pris le temps de la réflexion, ce jour-là mais plus pour régler les détails « techniques » que pour prendre LA véritable décision : celle de devenir la responsable légale de Malefoy.

Avant Drago, Hermione s'était occupée de deux Mangemorts et de trois partisans au régime et aux valeurs de Voldemort. Elle avait donc été témoin de ce que les geôliers pouvaient faire subir aux prisonniers. En apprenant qu'elle devrait s'occuper de Drago à sa sortie de prison, elle s'était donc attendue à voir un homme à l'image de ceux dont elle avait été la Psychomage référente. Drago Malefoy avait été un choc pour Hermione. Il était arrivé... brisé. Physiquement. Psychologiquement. Tout simplement brisé. Il ne restait presque plus rien de lui-même. Une minuscule, infime part était demeurée intacte et c'était cette dernière que la Psychomage s'était efforcée de faire remonter à la surface puis de faire prospérer. Un peu à l'image d'une plante dont la graine ne s'épanouirait qu'en terre fertile.

Le problème avait été que la part restante de Drago Malefoy était son entêtement. Entêtement à ne pas parler, à ne pas faire ce qu'on attendait de lui, ce qu'elle attendait de lui. Jusqu'au jour où son tortionnaire était revenu le chercher pour le ramener à Azkaban. Là, Drago avait exprimé quelque chose, une envie, un besoin : qu'elle lui apporte son aide. Voyant là une façon de le sauver, Hermione n'avait donc pas hésité plus de quelques secondes avant d'accepter.

Par la suite, le jeune homme s'était montré beaucoup plus coopératif. Hermione savait qu'il avait peur de retourner à Azkaban. Pas parce qu'il ne souhaitait pas retourner dans sa cellule – il lui avait clairement affirmé le contraire à plusieurs reprises et son obstination à souhaiter demeurer dans la sienne, à l'association, en avait été à la preuve flagrante. Non, ce dont il avait peur, à Azkaban, c'était de son tortionnaire, ce Mr Wilman.

Malefoy | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant