La nostra prima notte d'amore - partie 1

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Je sais, je sais, je sais... 

J'avais promis du sucre, de la douceur, de la guimauve et du coulis à la fraise... mais tout ça, ça se mérite ! 😁😁😎😎

Bref... on va dire que ce chapitre, c'est juste pour vous mettre en appétit ?!?!

Bonne lecture ! 



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La nuit commence à tomber lorsque nous quittons le pressoir. Une bouffée d'air glacé m'enveloppe brusquement.

- Putain, ça caille !

Je rentre la tête dans les épaules en réprimant un frisson : je n'ai pas eu le choix de remettre mes vêtements trempés, contrairement à Luca, qui a pu enfiler le jean et le sweat qu'il a apportés pour le week-end. A cette seconde, des fringues sèches constituent ce qui se rapproche le plus de l'idée que je me fais du paradis. Mais pour gagner le ticket d'entrée de l'Eden, il va me falloir passer par la case « parents » - et rien que cette idée me gonfle d'avance. Je m'arrête au pied des marches de la maisonnette en sautillant sur place pendant que Luca referme la porte derrière nous avant de me rejoindre. Nos mains s'enlacent instantanément – inutile de préciser que j'adore ce nouveau concept – et nous nous dirigeons d'un pas déterminé vers la maison. Il ne nous faut que quelques secondes pour parcourir la distance qui nous séparent de chez moi ; la chaleur de sa paume dans la mienne suffit à me faire oublier tout le reste.

Nos mains se détachent d'elles-mêmes lorsque je pousse la porte de la cuisine, mais je sens le corps de Luca tout près du mien, comme si un lien invisible nous maintenait irrésistiblement attirés l'un à l'autre. Sa chaleur ne me quitte pas. Au bruit de la porte, Nonna lève précipitamment les yeux vers nous : ils s'arrondissent de surprise tandis qu'un large sourire éclot sur son visage. Je ne suis pas moins étonné qu'elle : j'avais complètement oublié que c'était aujourd'hui qu'elle rentrait de France. D'un rapide coup d'œil circulaire, je constate que ma grand-mère est seule. Au vu des légumes émincés sur le plan de travail et de la sauteuse d'où s'échappent quelques grésillements, je devine toutefois que ma mère n'est pas bien loin.

- Nonna ! Tu es rentrée ?

Elle délaisse les bocaux disposés devant elle et m'ouvre les bras :

- Carino mio... Matteo ! Vieni qua ! Je suis si contente de te voir !

Je m'approche :

- Alors ? C'était bien, ce voyage ?

Elle me serre contre elle et s'éloigne presque aussitôt avec une mine renfrognée :

- C'était bien, oui ! mais... pouah ! Tu es trempé ! Dépêche-toi d'aller te changer !

Son ton n'admet aucune réplique et je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel en marmonnant : le chef de cette famille, c'est elle, sans le moindre doute. Elle m'adresse néanmoins un regard chargé de tendresse avant de se tourner vers Luca, resté jusqu'ici un peu en retrait :

- Ciao Luca ! Je ne savais pas que tu devais venir ce week-end ! Je crois bien que je ne t'ai pas vu depuis cet été, non ? Tu as encore grandi ou bien je rêve ? Comment vas-tu ?

Comme d'habitude, Nonna déverse avec une bonne humeur sans égale son flot de paroles – ce qui nous fait rire franchement, cette fois. Elle fait mine d'être offusquée mais le fin sourire qui transparait dans son regard la rend d'emblée beaucoup moins crédible, ce qui nous amuse encore plus.

Le prime volte (Les premières fois)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant