Aux premières lueurs du jour - partie 3

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Voilà voilà... l'histoire de Matteo et Luca touche bientôt à sa fin. Encore un chapitre après celui-là, puis un épilogue probablement... 🥺

Moi qui avais prévu une histoire plutôt courte, me voilà avec je ne sais combien de chapitres hypeeer longs... 😅😅

Bref...

Cette 3e partie permet d'avancer un peu - peut-être pas suffisamment au goût de certains (désolée😁😁)... tout se jouera dans la 4e partie, évidemment !

Je vous souhaite une bonne lecture !!

Ce chapitre et le suivant s'articulent autour de chansons dont les paroles entrent en résonnance avec l'histoire de Matteo et Luca, leurs tourments, leurs interrogations. Ce sont des morceaux que j'ai écoutés en boucle en écrivant - je vous invite trèèèèès vivement à les découvrir ou à les réécouter !🤩🤩

Playlist

Gérald de Palmas - J'en rêve encore

Muse - Endlessly

Pierce the Veil - Hell Above

Muse - Falling with you

Muse - Hysteria

A noter : pour les traductions, je ne traduis pas mot à mot - cela n'a parfois aucun sens. Je tiens compte du contexte et du sens de la chanson en elle-même - qui ne sont pas toujours exactement calqués sur notre langue...

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez  !

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Montalcino en media


Dimanche 10 juillet

Cette nuit est aussi peu apaisée que la précédente, mais à la confusion houleuse qui régnait jusqu'à présent en moi s'est substitué une sorte de résignation calme et déterminée. Il est temps que j'arrête de me voiler la face, de me mentir à moi-même. J'ai foiré ma vie durant les cinq ans qui viennent de s'écouler – et soyons clairs : pas que la mienne ; j'ai fui toutes les évidences, refusé d'affronter les obstacles, mais c'est terminé.

Je ne suis pas responsable de la mort de mon père. J'ai éliminé Luca de ma vie et façonné celui que je suis en croyant ainsi obtenir le pardon de ma mère et de Nonna, en pensant racheter ma faute. Mais il n'y avait pas de faute. Juste un accident. J'ai le droit d'être heureux moi aussi : je n'ai pas à payer de ma propre vie la mort de mon père.

Je ne pourrai jamais oublier les insultes et le mépris – ultime souvenir de lui gravé en moi -, et je ne saurais jamais s'il les aurait regrettés. Mais quoi qu'il en soit, les jugements pourris de mes parents sur l'adolescent que j'étais, leur vision du monde étriquée et pétrie de croyances ne doivent pas peser dans ma vie – ils n'ont aucune valeur. Et m'en affranchir ou même m'y opposer ne fait pas de moi un fils indigne. A 22 ans, j'ai le droit de vivre.

Luca est la plus belle chose qui me soit arrivée jusqu'ici – c'est une certitude absolue. Et je ne parle pas seulement de notre relation amoureuse, mais de tout le reste. Notre amitié d'enfance, nos fous-rires, notre complicité sans faille, notre confiance l'un en l'autre, nos secrets... Ma vie est trop imbriquée à la sienne – elle l'a été en tous cas – et j'ai besoin qu'il existe de nouveau dans mon univers pour être pleinement moi. Je ne parviendrai pas à combler les gouffres béants de l'absence, je ne serai sans doute pas en mesure de guérir les blessures les plus profondes mais je peux tenter d'envelopper de douceur et de clémence ce qu'il reste de nous, de recoller les éclats éparpillés de notre enfance et de notre adolescence. Définitivement tourner le dos à mes démons et à mes faux-pas. Je me dois ça. Je nous dois ça.

Le prime volte (Les premières fois)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant