Bon ben... voilà voilà...
naïvement, j'avais pensé que c'était plié, qu'ils allaient se retrouver comme par magie et que cette partie serait la dernière... mais c'était sans compter les aléas de la vie, les petits riens qui la rendent si incroyable ou qui font grincer les rouages de cette belle mécanique. 🙄🙄😬
Luca n'était pas encore prêt, apparemment... et leur histoire est trop complexe pour que les choses se résolvent en un claquement de doigts.
J'espère que vous ne lui en voudrez pas trop... et à moi non plus, d'ailleurs !!
Bien-sûr, ce chapitre "Aux premières lueurs du jour" est clairement trop long et nécessitera que je le réorganise en deux chapitre distincts, ce à quoi je m'attellerais lorsque j'aurai enfin mis le point final à cette histoire... bientôt, promis !
Je vous souhaite une bonne lecture et continuez de me dire ce que vous en pensez, vos remarques, vos votes, tous les petits signes que vous m'adressez me font chaud au coeur :-) !
❤️❤️🥰
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Mercredi 13 juillet - 02h13
Je finis de prendre connaissance des messages d'Haroun en prévision de la journée de demain, qui s'annonce particulièrement chargée, et referme enfin l'ordinateur d'un geste sec, plongeant subitement la pièce dans une obscurité presque totale. J'étire ma nuque d'un côté puis de l'autre afin d'en chasser la tension et me laisse pesamment tomber en arrière sur le dossier du fauteuil avec un long soupir désabusé. Je demeure ainsi de longues minutes à contempler l'ombre nerveuse de mes doigts triturant un pauvre trombone qui a eu le malheur de se trouver sur leur chemin, tandis que les images de la journée qui s'achève se déversent en flots désordonnés dans mon esprit. La confusion et la frustration se disputent le podium de mes émotions, malgré l'espoir et l'optimisme que les heures parfaites de Montalcino ont suscités en moi.
C'est simple : j'ai eu le sentiment de revenir à la lumière après des années dans les ténèbres, comme Eurydice derrière Orphée. Luca, de nouveau ancré dans ma vie - ou moi dans la sienne, c'est vous qui voyez -, nos rires mêlés, ses yeux qui ne regardent que moi et m'engloutissent... Notre bulle recomposée, à laquelle, comme par le passé, nul autre que nous n'a accès. J'ai naïvement cru que c'était le début d'une nouvelle histoire. Les compteurs remis à zéro, l'ardoise effacée. Nous allions nous revoir. Vite. Souvent. J'allais entrer dans son univers, planter des oliviers dans la Drôme et l'encourager lors de ses matches. Il allait repousser son départ pour assister à mon anniversaire, et reviendrait de temps en temps pour les vacances.
Et avant ça, il y avait cette soirée chez Cipriano : que des promesses, que du bonheur. Mais... comment dire ? Ça ne s'est pas exactement passé comme cela...
Hannah et Valentina se sont décidé à afficher leur relation au grand jour – la nouvelle a été accueillie avec de grands cris et quelques sifflets enthousiastes, même si elle n'a étonné aucun de nous ; Luca est arrivé avec Levani quelques minutes après moi et je me suis efforcé de serrer la main du fidjien sans grincer des dents – tout entier encore empli de l'allégresse de notre escapade – mais personne n'était là pour le remarquer. Par la suite, Luca et moi n'avons pas eu l'occasion de nous parler vraiment, échangeant seulement deux ou trois mots anodins autour du barbecue ou assis autour de la longue table en bois à dévorer nos brochettes. Dans son ombre, omniprésents : Levani et sa belle gueule, sa décontraction et son sourire. J'ai réussi à faire bonne figure durant ces quelques heures, mais la réalité, c'est que je crevais de jalousie devant l'évidente complicité qui les lie et que je n'ai cessé de les observer de loin – à l'affut du moindre geste qui m'indiquerait que leur relation a évolué...
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Le prime volte (Les premières fois)
Teen FictionToscane, début des années 2000 La famille Bravetti possède le domaine de San Stefano, une oliveraie blottie sous les remparts de Montepulciano, depuis 5 générations. S'inscrivant dans l'héritage familial, Salvatore et Melina y produisent une huile f...