Chapitre 5

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Après avoir finit le dîner, Yasin continua sa longue liste de règles tout en restant à table, mais aux yeux de Meryem cette conversation paraissait délimiter, voire interminable. Yasin savait bien qu'elle était ennuyer par cette conservation, mais il le fallait. Meryem, au bout de l'épuisement, bailla tellement fort que cela indisposa son interlocuteur.

— J'espère que vous écoutez au moins ce que je dis ?

— Bien sûr, bien sûr, dit elle d'un air parfaitement désintéressée, continuez je vous prie.

— Êtes vous d'accord avec toutes  mes règles ? Demanda t-il en appuyant sur le mot "mes".

— Oh ! Je ne savais pas que j'avais le droit de dire un mot, dit-elle sarcastiquement.

— Maintenant, vous le savez.

— Je ne suis pas d'accord avec certaines de vos règles.

— Comme ?

— Eh bien pour commencer, dit-elle en se redressant, où vais-je travailler si je démissionne dans l'entreprise de votre frère ?

— C'est facile, dans la mienne.

— Mais non ! S'écria t- elle, ce n'est pas facile du tout.

— Ça serait facile si pour commencer vous arrêter de crier comme vous le faites.

En prenant conscience de ça, elle s'empourpra.

— Écoutez, commença t- elle, c'est peut-être facile pour vous mais pas pour moi.

Elle inspira profondément avant de reprendre la parole.

— J'ai mis tout mon énergie, mon temps, mon talent, ma santé et mes finances, dit elle en se remémorant tout ses moments passé dans l'entreprise de Sinam, je faisais dans une semaine, deux nuits blanches et mon seul soutien était le café.

Elle s'arrêta pour analyser les traits de son visage qui restaient toujours de marbre.

— Je pensais avoir été clair sur le fait que je ne laisserai pas ma femme travailler dans l'entreprise de mon demi-frère qui...

— Votre demi-frère ?, Demanda t elle submergée d'incrédulité.

— Sinam était le fils de ma défunt belle-mère, lança t-il sèchement.

— Oh, je vois, vous êtes donc l'aîné ?

— Effectivement, je suis son grand-frère d'un an.

Yasin vit de l'incompréhension dans ses yeux, mais il préféra ne pas ajouter plus d'éclaircissement.

— Quoi qu'il en soit, je lui ai dit que vous devez démissionner et bizarrement il a mal pris la nouvelle.

— Vous faites exprès ou quoi !?, S'écria t-elle inconsciemment, comment voulez vous qu'il réagisse ?

— Sincèrement, je ne sais pas, répond t-il d'un ton un peu trop calme.

Meryem se tapa le front exaspérée.

~Soit il est bête, soit il est extrêmement bête, se dit-elle en regardant son assiette vide.~

— Cela dit, j'ai un poste libre dans mon entreprise qui vous irez parfaitement, dit-il en la fixant avec intensité.

— Je préfére travailler dans une autre entreprise que la vôtre, merci, dit-elle vivement énervée tout en soutenant le regard de l'homme qui devenait de plus en plus lourd.

— Je préfère que si vous ne travaillez pas dans mon entreprise, vous ne travaillerez nulle part ailleurs, merci, dit il en affichant un sourire amusé.

Entre amour et argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant