Entre amour et argent

Chapitre 11

Arrivé au manoir, Yasin fit sortir Meryem de la voiture en la soulevant comme une princesse. Il l'emmena dans sa chambre et la déposa délicatement sur le lit, puis il enleva ses chaussures et les rangea à côté de son lit. Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la chambre, il se tourna pour regarder une fois de plus Meryem et ce simple regard le fit revenir sur ses pas. Marchant jusqu'au lit où était allongée une Meryem qui dormait comme un bébé, il s'assit au bord du lit.  Il l'a regardait durant de longues minutes qui parurent une éternité, il n'arrivait pas à se détacher de ce visage mais il ne savais pas aussi ce qui le poussait à l'observer. C'était comme si il était  hypnotiser par son visage assoupi.

De manière hésitante il approcha son visage du sien et il déposa un doux baiser sur son front et c'est seulement quand il se rendit compte de son acte qu'il prit ses jambes à son cou pour sortir au plus vite de la chambre de la jeune femme.

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Observant l'appartement depuis bientôt dix minutes, Sinam décida de descendre de sa voiture afin de pénétrer à l'intérieur de celui-ci. Depuis le jour où il avait déclaré la guerre à son demi-frère Yasin, il avait choisi d'utiliser tout les moyens possibles pour parvenir à ses fins et il avait décidé d'aller rendre une petite visite à la mère de sa charmante bien-aimée qui lui avait été arraché. Cherchant le numéro de porte qui se trouvait au deuxième étage en montant les escaliers, il trouva enfin le numéro de porte qui lui avait été indiqué par le gardien de l'immeuble.

Il se plaça devant la porte et appuya sur la sonnette à côté de celle-ci. Il sonna une deuxième fois, puis une troisième en se demandant si elle était vraiment là, pourtant quand Sinam était arrivé, il s'était renseigné auprès du gardien de l'immeuble qui par la même occasion l'avait fouillé, par mesure de sécurité. Au moment où son doigt failli toucher la sonnette pour une quatrième fois, la porte s'ouvrit, laissant place à la mère de Meryem.

— Oh, bonjour Sinam, je ne m'attendais pas à te voir, dit-elle en le scrutant de la tête au pied.

— Bonjour, madame Meier, répondit-t-il simplement.

— Ne reste pas là, entre, dit-elle en se décalant de la porte pour lui céder le passage. 

Sinam entra et il prit le temps d'observer l'endroit où il se trouvait pendant que Hazel, la mère de Meryem fermait la porte à clé. La porte fermée, Hazel invita Sinam à aller au salon et à s'asseoir.

— Alors Sinam comment vas tu ?

— Je me porte bien madame, merci et vous ? Dit il en s'asseyant.

— Je vais bien merci, mais je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à recevoir ta visite et je suis assez surprise, par contre je suis sûre que tu es venu pour quelque chose de bien plus précis, n'est-ce-pas ? Dit-elle en ne passant pas par quatre chemins, connaissant déjà les réelles raisons de sa venue, ce qui la poussa à se être méfiante.

Sinam émit un léger sourire en coin, voyant qu'elle n'était pas dupe, alors il préféra se montrer à son tour direct.

— Vous avez raison madame, si je vous dis que je suis uniquement venu pour prendre de vos nouvelles, cela serait un piteux mensonge. En réalité, je suis venu pour vous faire part des sentiments que j'éprouve envers votre fille, Meryem, dit-il avec de l'assurance.

Hazel fronça les sourcils, se sentant un peu déroutée de la situation.

— Mais n'as-tu pas appris qu'elle est maintenant l'épouse de ton frère ?