𝐁𝐢𝐞𝐧𝐭ô𝐭 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐚 𝐟𝐢𝐧

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(...)


- Donc ... attend ... si je comprends bien ... tu sors avec Tom ?

- Mais puisque je te le dis ! Ça fait au moins six fois que je te le répète ! je déclare en commençant à m'énerver. 

         C'est aussi dur à croire que je puisse avec un copain ? 

         Après que Tom est quitté ma chambre en criant qu'il était mon copain, mes amies on vite rappliquées. Il y a maintenant vingt minutes qu'elles sont à la pêche aux informations. Marie est assise sur mon lit, abasourdie. Tandis que Chloé se contente de se limer les ongles accoudée contre la commode. 

- Mais c'est de la folie, Félicie ! 

         Elle commence à m'agacer. Pourquoi elle réagit ainsi ? Elle ne pourrait pas être contente pour moi. Pour une fois que j'accepte de m'ouvrir à quelqu'un. C'est se qu'elle me demande depuis le début de notre voyage. 

- Merde, Marie ! Tu ne pourrais pas être heureuse pour moi ? Pourquoi il n'y aurait que toi qui pourrait avoir un copain ? 

         Elle se lève et vient me prendre dans ses bras. 

- Bien sûr que je suis heureuse pour toi. J'attends ce moment depuis le jour où je t'ai rencontré. Mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi se mettre en couple à une semaine de notre départ ? Tu as mesuré les conséquences de cette décision ? 

         Je fronce les sourcils en me séparant d'elle. 

- Et toi alors ? Tu es dans la même situation avec Haz. Vous allez aussi vous séparez dans une semaine. 

          Son regard change instantanément. Il s'assombrit et une pointe de tristesse colore ses yeux. 

- Non. On ne va pas se séparer, déclare-t-elle, ses yeux dans les miens. 

          Pourquoi ces simples mots ressemblent à des aveux douloureux ? Pourquoi je ne me réjouis pas pour elle ?  C'est super pour elle. Marie a enfin trouvé un garçon dont elle est folle amoureuse et qui la traite telle une reine. 

          Je l'interroge de longues secondes du regard mais dans le fond, je sais déjà se qu'elle va m'annoncer. 

- On envisage d'emménager ensemble. 

         Je le savais. Je n'en avais jamais discuter avec elle mais je savais qu'elle ne pourrait pas quitter Haz. Ils vont trop bien ensemble.  Je savais aussi que Marie ne supporterait pas une relation à distance avec lui. Même s'ils ne se connaissent que depuis peu, c'est évident que se sont des âmes soeurs. Je n'avais jamais vu Marie dans cet état là pour un garçon. Je savais qu'elle avait trouvé le bonheur, la stabilité et la sécurité avec lui. Et j'étais vraiment heureuse pour elle qu'elle tombe sur Haz. 

         Mais avec cette déclaration je savais qu'elle allait devoir me quitter moi. Et je me détestais d'être si égoïste pour penser qu'elle serait toujours à mes côtés. J'ai besoin de Marie. Si elle part en Angleterre, que m'arrivera-t-il à des milliers de kilomètres d'elle ? Je ne suis pas prête à la voir s'en aller. J'aurais trop peur de ne jamais la revoir. Trop de gens dans ma vie m'ont laissé derrière sans se retourner. Et si elle m'oubliait elle aussi ? 

- En Angleterre ou en Australie ? je demande dans un chuchotement. 

- On ne sait pas encore. Peut-être que j'irais faire un séjour chez lui, pour voir si nous pouvons vraiment cohabiter et vivre ensemble. Et puis inversement. Il viendrait en Australie puis nous verrons se que nous déciderons. 

Tu restes avec moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant