𝐉'𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐬 𝐫𝐚𝐢𝐝𝐞 𝐝𝐢𝐧𝐠𝐮𝐞 𝐝'𝐞𝐥𝐥𝐞

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(...)


J'ai fait asseoir Tom sur le rebord de la baignoire. Je cherche dans tous les tiroirs dans putains de pansements introuvables.

- Je suis sûr que se n'est rien, râle-t-il.

- Oui et puis si tu te vides de ton sang se n'est rien non plus ?

- Ça va. Ce n'est pas comme si je m'étais coupé la jugulaire, il rit.

Enfin je trouve des pansements et un désinfectant dans un tiroir sous l'évier. Je reviens vers lui et je tire une chaise en face de lui. Je décapuchonne le désinfectant et sans le prévenir je pulvérise le liquide sur sa plaie au niveau du front.

- Putain ! Félicie ! il grogne en prenant ma main pour l'écarter. Préviens ! Ça pique à mort.

Je lève les yeux au ciel et je soupire.

- Tu es une vraie chochotte. Je ne sais pas comment les filles font pour être autant accro à toi.

Et je remets un coup de désinfectant sur sa plaie. Il ne grogne pas mais il se mort la lèvre en fermant les yeux pour ne pas laissant échapper de gémissements de douleurs. J'attrape son menton entre mes doigts et je lui fait relever la tête.

- Attention, je vais passer du coton sur la plaie pour essuyer le sang, je dis pour me foutre de sa gueule.

- Merci mais c'était avant qu'il fallait le dire, il râle.

Je me lève de mon siège pour être bien au dessus de son visage et voir se que je fais. J'humidifie un peu le coton avec du désinfectant et je le pose doucement sur le haut de son visage. Il grimace. Je fais glisser le coton le long de la coulée de sang. Nos visages sont proches. Trop proche. Son souffle chaud vient s'écraser sur mes joues. Je n'ose pas le regarder. En revanche, moi je sens son regard insistant posé sur mon visage. Je jette un coup d'oeil rapide à ses yeux et je le vois qui fixe mes lèvres. Il me surprend à le regarder mais ne détourne pas du regard. Moi non plus. Mon geste s'est immobilise. Le coton reste plaqué contre sa tempe. Mes yeux ne le quittent pas. Il me regarde avec tant d'intensité que j'ai des sensations bizarre dans le bas du ventre. Son regard va et vient entre mes yeux et ma bouche.

- Embrasse-moi, souffle-t-il.

Je reste figée.

- Q...quoi ? je demande en essayant de ne pas m'étouffer.

- Embrasse-moi s'il te plaît, il murmure.

Je reviens à moi. Je fronce les sourcils et je m'éloigne de lui. Dans le miroir je le vois se lever pour me rejoindre et me plaquer contre la porte. Son torse collé au mien, il répète :

- Embrasse-moi Félicie.

- Non. Pourquoi je ferais ça ?

- Parce que je te le demande.

- Je te déteste Tom. Je ne vais pas t'embrasser.

- C'est faux. Tu ne me détestes pas. Tu ne peux pas te passer de moi.

Pendant quelques secondes mon cerveau se demande si c'est vrai.

- Non. Je ne t'embrasserais pas. Pourquoi tu me demandes une chose pareil ? Tu es complètement malade.

Il ne me répond pas. Ses pupilles sont encrées dans les miennes et même si j'y mets toute la volonté du monde, impossible de m'en détacher. Je n'arrive pas non plus à repousser son visage qui s'approche lentement du mien. Ses lèvres se posent doucement sur ma joue et un frisson parcours ma colonne vertébrale.

Tu restes avec moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant