Chapitre 16 - Sunshine

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AC Hotel By Marriott La Linea. Gibraltar, Espagne.

Dans la peau de Valentina.

Isobel : Si tu veux mon avis, ce truc brûle ta peau plus qu'il ne la fait bronzer.

Gabi : Mais je ne veux pas de ton avis.

Je tournais la tête en rigolant derrière mes lunettes de soleil, Gabi avait le chic pour s'adresser à ses "copines" comme à des "mierda". Elle lui lança son tube d'huile solaire en la taclant au passage sur son physique.

Gabi : Ma belle, utilise-le à bon escient, histoire d'avoir l'air moins morte. Oh et arrête de piocher dans le bol de cacahuète, j'dit ça pour toi.

Isobel, rouge comme une pivoine sous le soleil de plomb se leva d'un furax et alla faire un plongeon dans la piscine. Etonnamment l'hôtel avait beau être délabré de l'intérieur, l'extérieur était incroyablement bien entretenu, eau de la piscine toujours cristalline, magnifiques palmiers... C'est bien la seule raison qui nous poussait à venir en profiter pendant nos jours de repos. L'ambiance battait toujours son plein et le bar servait d'incroyables cocktails. Je me tournais vers mon amie.

Moi : Tu sais que t'es une peau de vache ?

Gabi : Yes.

Je réfléchissais une seconde.

Moi : Qu'est ce qui ne vas pas ? C'est toi qui nous a trainé de force ici...

Gabi : Ce qui ne vas pas c'est cet hijo de puta d'Emiliano qui m'ignore depuis quelques jours...

Moi : Et alors ? On s'en fou tu vaux mieux que ça

Gabi : On s'en fou pas, je n'ai pas envie qu'il pense qu'il a pu m'avoir et puis ciao !

Moi : Qu'il a pu t'avoir ... ?

Je me redressais un brin suspicieuse sur mon transat. Gabi évita mon regard, les yeux rivés sur Isobel dans la piscine, qui semblait s'adonner à un cours d'aqua gym.

Gabi : Une fois ! Bon.. deux fois ! Mais d'abord c'était nul ce mec était un mauvais coup..

Moi : Oui c'est pour ça que tu cherche désespérément à capter son attention ! Ton frère vas te tuer si il l'apprend ! Vous tuer ! Il vas vous tuer tous les deux ! T'as de la chance qu'il ne vous ai pas pris en flagrant délit !

Gabi : Aucune chance, on l'a fait dans ta chambre.

Moi : J'ose espérer que tu plaisante ?

Gabi : Oh ça vas, on avait pas 50 solutions et il était hors de question que je fasse ça dans ma chambre.

Moi : Ah oui alors ta chambre non mais la mienne ce n'est pas grave de la souiller...

Gabi : Chut, ta gueule, beau goss en approche !

Je suivais son regard et me relevait manquant de renverser le cocktail de Gabi.

Ma gorge était tellement serrée que j'avais du mal à parler.

Il était là.

J'allais me précipiter vers lui mais je trébuchai sur mon paréo. Je voulais me jeter sur lui, l'attraper et l'embrasser encore et encore tant j'étais heureuse de le voir. Puis j'aurais ensuite hurlé, déversant sur lui toute la rage que j'avais ressentie de devoir être toujours loin de lui. Mais lorsque je m'approchai, je vis son visage de près, et m'arrêtai net.

Nous nous regardâmes un instant et Gabi, consciente de ce qui était en train de se passer et de qui se trouvait devant elle glissa dans ma main la clé d'une des chambres avec un "vous serez plus tranquille" murmuré à mon attention.

TOME 2. Valentina, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant