TOME 2. Valentina, les dessous d'une famille mafieuse Corse.

Chapitre 20 - Tout n'est pas si simple

Dans la peau d'Aymen.

Ce soir là, la nuit semblait tomber plus lentement qu'à l'accoutumé sur Palerme, enveloppant la ville dans une atmosphère de mystère et de danger. Valentina, était assise à la table de notre petit café préféré, plongée dans un livre, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Mais moi, je savais que l'iranien était dans les parages, et son regard était toujours affûté, prêt à frapper.

L'iranien, connu sous le nom de Kaveh, avait une réputation qui faisait trembler même les plus aguerris d'entre nous. Il était impitoyable, avec un réseau d'influence qui s'étendait bien au-delà des rues de Palerme. Peut-être dû à son âge et son expérience, un "vieux de la vieille" comme on pourrait dire.

Moi : Valentina, tu devrais rentrer.

Son sourire lumineux s'estompa en un instant.

Valentina : Pourquoi ? Tout va bien, non ? 

Elle avait ce don d'ignorer le danger, de vivre dans son monde de rêves.

Aymen : On est maintenant sur que Kaveh est en ville, et il sait que nous sommes ici. Je préfère que tu sois en sécurité. Il vas falloir que tu parte... un moment...

Elle plissa les yeux, son expression passant de l'inquiétude à la défiance.

Valentina : Je ne vais pas fuir encore à cause de lui. Je suis capable de me défendre.

Je savais qu'elle était forte, mais Kaveh n'était pas un homme à prendre à la légère et nous en avions tous fait les frais par le passé.

Soudain, le bruit de la porte du café qui s'ouvrit brutalement, et une silhouette familière apparut. Kaveh. Son regard scruta la pièce, et lorsqu'il aperçut Valentina, un sourire se dessina sur son visage. C'était un sourire qui ne promettait rien de bon.

Kaveh : Ah, Valentina, ma chère, quelle belle surprise de te voir ici. La dernière fois que j'ai eu l'occasion de te croiser c'était en Iran sauf erreur ?

Elle se figea, l'inquiétude se mêlant à l'appréhension. Je me levai, me plaçant entre elle et lui.

Moi : Qu'est-ce que tu veux, Kaveh ?

Kaveh : Oh, rien de particulier. Juste un petit rappel, Je fais des affaires dans cette ville, et je m'assure que tout le monde reste à sa place le temps de mon séjour.

L'atmosphère se chargea d'électricité. Valentina, bien qu'effrayée, garda son calme.

Kaveh tourna son regard vers elle, ses yeux étincelants d'une lueur menaçante.

Kaveh : Tu devrais faire attention, ma belle. Les affaires de famille peuvent devenir très compliquées, surtout quand on s'immisce dans celles des autres.

Moi : Ne la menace pas. Si tu as un problème, règle ça avec moi.

Il se pencha légèrement, comme s'il savourait notre tension.

Kaveh : Oh, je n'ai rien contre toi, Aymen. Mais je suis un homme d'affaires pragmatique. Si je perds quelque chose, je dois m'assurer que le coût est minimisé. Et je déteste perdre.

Valentina prit ma main, la serrant doucement.

Valentina : Laisse-le. Rentrons.

Mais je savais que le simple fait d'ignorer Kaveh ne le ferait pas disparaître. Il était comme une ombre, toujours prête à frapper.

Moi : Kaveh, si tu cherches à t'imposer ici, tu devrais réfléchir aux conséquences.

Son sourire s'élargit, presque amusé.

Kaveh : Je n'ai jamais dit que je cherchais des ennuis. Mais je suis ici pour faire en sorte que les choses restent en ordre. Et si je dois écarter quelques obstacles sur mon chemin... eh bien, c'est un prix que je suis prêt à payer.

L'air autour de nous devint plus lourd, et je savais qu'il jouait avec le feu. L'échange de menaces était un jeu dangereux, et je n'étais pas sûr de pouvoir le gagner.

Moi : Je ne te laisserai pas lui faire du mal. Tu sais ce que je suis capable de faire.

Kaveh se redressa, son regard toujours aussi glacial.

Kaveh : Je te conseille de protéger ceux qui te sont chers, Aymen. Les temps à venir pourraient être... imprévisibles.

Il se détourna, laissant une traînée de tension dans son sillage. Valentina me regarda, la peur dans les yeux.

Valentina : Qu'est-ce que nous allons faire ?

Je pris une profonde inspiration.

Moi : Nous devons être prudents. Kaveh est dangereux, et il n'abandonnera pas facilement.

Alors que nous sortions du café, je savais que la menace n'était pas écartée. Kaveh ne reculerait devant rien pour parvenir à ses fins. Il fallait que je trouve un moyen de le stopper avant qu'il ne s'attaque à Valentina ou à notre famille.