Chapitre 26 - Échos du Passé

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Dans la peau de Rayan.

J'étais assis sur le bord du lit, le regard fixé sur la porte. Le silence de la maison pesait sur moi comme une chape de plomb. Alia était partie, envoyée dans le sud de l'Italie, loin de tout ce qui pouvait lui rappeler notre ancienne vie. Luna, ma petite fille, était en sécurité avec Armanda, et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un vide abyssal. J'humais l'un de ses body. Un odeur douce et sucrée de bébé.

Chaque minute qui passait me rappelait à quel point tout avait basculé en quelques heures. Les rires et les jeux de Luna résonnaient encore dans ma mémoire, mais ces souvenirs se mêlaient désormais à une angoisse sourde. Je savais que ma décision de les éloigner était la bonne. Il fallait protéger ma famille, mais cette décision était devenue un fardeau.

J'avais choisi de les envoyer loin de moi, loin de ce monde de violence dans lequel je m'enfonçais chaque jour un peu plus. Je voulais qu'elles vivent en sécurité, mais l'idée de ne plus les voir, de ne pas pouvoir les protéger personnellement, me rongeait de l'intérieur. J'étais un père, après tout. Un père qui devait se battre pour sa famille, mais qui était contraint de se cacher dans l'ombre.

Il y avait des moments où je m'imaginais rejoindre Alia et Luna, où je croyais que tout cela n'était qu'un mauvais rêve. Mais la réalité était plus cruelle, je me sentais coupable, comme si j'avais abandonné mes responsabilités.

Je me levai et commençai à faire les cent pas dans la pièce.

J'avais besoin de réponses. Besoin de comprendre comment les choses avaient dégénéré à ce point. J'avais toujours été un homme de famille, un homme de respect. La mafia, les conflits, tout cela ne m'impactait jamais autant.

Je me dirigai vers mon bureau et ouvris un tiroir. Là, j'avais gardé quelques photos de ma famille. Luna, souriante, Alia avec son regard pétillant, si pleine de vie. Je pris une profonde inspiration, réalisant que je devais continuer à me battre, non seulement pour moi, mais pour elles. Je ne pouvais pas les laisser payer le prix de mes erreurs.

Je sortis mon téléphone et composai le numéro d'Aymen.

Moi : On doit parler.

Il avait toujours été là pour moi, un allié dans ce monde chaotique. Je savais qu'il comprendrait.

Aymen : Rayan ?

Sa voix était calme, mais je pouvais percevoir une tension sous-jacente.

Moi : Alia et Luna ne doivent pas être en danger, pas tant que je suis loin d'elles.

Aymen : On va gérer ça. Je ne laisserai pas cet homme toucher à ta famille. Je te le promets.

Je raccrochai, le cœur plus léger, mais l'esprit encore embrumé par l'inquiétude.

Je regardai une dernière fois la photo de Luna, puis la rangeai précautionneusement. Chaque minute était un pas vers l'inconnu, et je savais que je ne pourrais jamais les abandonner, même à distance. Je devais devenir plus fort, pour elles, pour nous.

TOME 2. Valentina, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant