TOME 2. Valentina, les dessous d'une famille mafieuse Corse.

Chapitre 14 - Gibraltar

Quelque part sur le continent.

Dans la peau de Rayan.

Moi : Gouza gouza gouza, gouza gouza gouza.

Aymen leva les yeux au ciel et j'arrivais à sentir son dépit à distance.

Moi : Ne me juge pas, tu sais pas ce que ça fait.

Je m'adressais maintenant à mon iPhone et coupa le FaceTime avec Alia. "A plus tard chéri" me lance-t-elle enjouée. Qu'elle chance avait-elle de passer tout son temps avec notre bébé, si je pouvais, juste quelques heures... je balayais cette pensée qui se faisait de plus en plus présente dans mon esprit. Au regard du temps passé sans se revoir j'étais toujours soulagé de voir que notre lien n'en était que plus fort.

Aymen : Ce que je juge c'est la légèreté avec laquelle tu t'adresse à ton bébé alors qu'on viens de tuer 3 personnes.

Je tournais la tête et jeta un coup d'oeil rapide aux 3 corps sanguinolants affalés les uns contre les autres au milieu de cette chambre d'hotel miteuse.

Moi : Crois le ou non ça ne m'amuse plus autant qu'au début.

Aymen : Parce que ça t'a amusé ?

Aymen essuya maintenant machinalement son arme qu'il rangea dans un sac de sport. Pendant une période plutôt sombre, j'appréciais la nature tortueuse d'Aymen, mais il avait changé. Comme nous tous.

Moi : Un jour tu apaisera ton coeur comme j'ai apaisé le miens. Il suffirait juste que...

Il souffla, agacé.

Aymen : Que je me marie ? Tu me rabâche ça tous les jours. Jusqu'à preuve du contraire à chaque fois que Valentina et moi on s'est retrouvé ça a viré à la catastrophe, cette fois je passe mon tour. C'est mieux pour elle.

Moi : Alors pourquoi tu passe ton temps à essayer de la retrouver ?

Aymen : Pour toi. J'vois que ça.. te fait de la peine.

Moi : Ouais tu parles, vas raconter tes salades à quelqu'un d'autre.

Aymen : Je croyais que toi tu avait envie qu'elle mène une vie plus saine ? T'étais pas genre presque soulagé qu'elle ait pris la tangeante Dieu sait où tant qu'elle se trouve loin de nous ?

Moi : Ouais exactement.

Il désigna la pièce dans laquelle nous nous trouvions, même dans la pénombre on pouvait voir le sang sur les murs. L'odeur de la poudre.

Aymen : T'a vraiment envie qu'elle remette le nez la dedans ?

Moi : Non, au même titre qu'Alia et Luna.

Aymen : C'est bien ce que je dit, elle ne doit pas revenir, jamais.

* * *

AC Hotel By Marriott La Linea. Gibraltar, Espagne.

Dans la peau de Valentina.

Sergio : ¿ Cómo es que no tenemos cinco estrellas ? (Comment ça nous n'avons pas les cinq étoiles ?)

Moi : 4 es bueno! ¡ El de al lado no tiene ni 3 ! (4 c'est déjà bien ! Celui d'à côté n'en a même pas 3!)

Sergio : No me importa ! Valentina, Gabriela, ¡se esforzarán más para conseguirme esas 5 estrellas! (Je me fou ! Valentina, Gabriela, vous allez redoubler d'effort pour m'obtenir ces 5 étoiles !)