Chapitre 10 - Benvenuto in Italia

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Compagnie Grimaldi Lines - Italie.

Quelque part au sud.

Dans la peau d'Aymen.


J'aspire une bouffée de cigarette en contemplant l'horizon qui ne semblait jamais prendre fin devant nous ces derniers jours, au loin, la côte, suffisament éloignée pour n'en apercevoir qu'un ridicule morceau, mais suffisant près pour comprendre que notre long périple depuis le continent, à travers la méditerranée prend enfin fin. Le clapotis des vagues apaise mon esprit tourmenté.

Valentina, endormie sur son transat, a l'air si paisible. Le soleil rougissant ses pommettes. La légère brise marine ambiante balaye ses cheveux blonds dorés sur son visage et je les repousses doucement. A-t-elle toujours été aussi magnifique ? Je ne lui dis jamais que je l'aime, en paroles ; pourtant, si les regards ont un langage, le plus simple d'esprit aurait pu deviner que j'étais amoureux fou. Je prend une profonde inspiration et me cale un peu plus au fond de mon fauteuil, une fois arrivé il sera temps de rétablir toutes les vérités avec Rayan. Et autant dire que ça me ... stresse légèrement. Valentina m'a écouté, mais qu'en sera t'il de Rayan ? Est ce qu'il acceptera seulement ? 

Un des enfants grassouillet et un peu trop serré dans son maillot de bain saute dans la piscine, nous éclaboussant au passage. Valentina se réveille en sursaut.

Valentina : Non j'ai rien volé , c'est pas moi ! ... euh ... On est arrivé ?

Je retiens un rire, visiblement elle était en plein rêve. Et encore dans une embrouille ! 

Moi : Non, pas encore mais ça ne devrait plus tarder. On voit déjà la côte au loin, on devrait aller boucler nos affaires.

Valentina : Oui, tu as raison, je te suit !

J'aide Valentina à rassembler les quelques affaires que nous avions prises dehors. Huile solaire, serviette, magasine... Nous traversons l'immense et lumineux hall du ferry avant d'arriver dans notre petite cabine au mobilier doré et parures rouges. Sur nos 2 lits parfaitement faits sont posé nos sacs. Il faut que je pense à laisser un pourboir au room service. Nous terminons presque au même moment la fermeture de nos bagages.

Moi : Bon.. je crois qu'on à tout.

Valentina hésite à croiser mon regard.

Valentina : Mh, oui.. j'ai bien l'impression. Tu es stressé ? 

Evidemment.

Moi : Non.

Elle sourit maintenant.

Valentina : Bien entendu, tu n'a pas été déstabilisé par tout ce qu'on à vécu ces derniers jours, alors pourquoi le serai-tu pour quelque chose d'aussi insignifiant que de revoir Rayan...

Moi : Ne me fait pas dire ça.

Valentina : Dire quoi ?

Moi : Que je trouve ça insignifiant. C'est important, tu le sait très bien.

Valentina : D'accord...

Je déteste l'idée qu'elle puisse penser qu'elle ou sa famille ne représente rien à mes yeux.

Valentina : J'ai du mal à te cerner.

A peine à t'elle le temps de finir sa phrase lorsque nous entendons dans le microphone que notre Ferry fait son entrée dans le port. Il est temps.

 Il est temps

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TOME 2. Valentina, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant