Chapitre 1

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Léonie

Je craignais d'être en retard. Finalement, je suis arrivée avant Ed, mon patron. LE patron de la maison DIMARIO WATCHES une célèbre marque de montre de luxe. Cela fait plus de 6 mois que je travaille pour lui, et je ne pensais pas que devenir assistante de direction me conviendrait. J'aspirais à une autre carrière, mais je me sens plutôt à ma place au sein de cette entreprise. J'entre dans le bureau d'Ed et dépose son beignet ainsi que son thé sur son bureau, puis, je m'installe au mien et commence à m'affairer aux différentes tâches qui m'attendent.

- Bonjour mon petit, comment ça va ? me demande Ed.

- Bonjour Ed, super avec le soleil qui revient enfin ! lui réponds-je.

- Tu pourras me faire parvenir tes conclusions sur le dossier Altman et en envoyer une copie à Chris s'il te plait ?

- Bien sûr Ed, je vous termine ça dans la demi-heure !

- Merci beaucoup. Tu pourras confirmer à Paulo notre rendez-vous de 11 h 30 ?

- Oui, je l'appelle immédiatement.

- Tu m'accompagnes, bien évidemment ! me dit-il avec un clin d'œil.

Je lui souris en retour.

J'adore Ed, il aura bientôt 75 ans. Il a un côté très paternel avec moi. Je sais qu'il va bientôt tirer sa révérence et laisser son bébé à son dernier fils, Chris. Ah, Chris, 35 ans, issu du 4ème mariage d'Ed. Ce type est physiquement une bombe atomique, grand, athlétique, brun, yeux verts, sourire parfait et riche de surcroit ! Il s'est constitué une petite fortune dans la finance et aujourd'hui, il souhaite reprendre l'entreprise familiale.

Cela fait trois mois qu'il travaille en collaboration avec son père. Il ne sait toujours pas comment je m'appelle et lorsqu'il daigne s'adresser à moi, je fais comme si de rien n'était. Ce type n'a pas du tout apprécié notre première rencontre.

Ce jour-là, comme tous les matins, je suis arrivée en courant car légèrement en retard avec le beignet et le thé d'Ed à la main. Quand je suis entrée dans le bureau de mon patron, je n'ai pas prêté attention au fait qu'il y avait quelqu'un dans la pièce. Au moment où j'allais poser le tout sur le bureau, Chris s'est approché de moi dans mon dos en disant : « Vous ne frappez pas avant d'entrer ? ». Je me suis retournée et à cause de la surprise, je lui ai renversé le thé et le beignet glaçage chocolat, sur sa jolie chemise blanche ! Ses yeux se sont largement écarquillés, surpris par ma propre réaction mais aussi par la brûlure qu'à dû causer le thé très chaud, sur lui. J'étais très embêtée et me suis excusée un milliard de fois, mais je pense que ça n'a servi à rien, puisque depuis, les rares fois où l'on se croise, il me regarde de haut. Son père a eu beau me dire que ça allait lui passer, en attendant, cela fait trois mois et rien n'a changé. Heureusement que je n'ai pas à le rencontrer plus souvent.

Je sais bien que lorsque Chris prendra totalement les rênes de la société, il faudra que je me trouve rapidement un nouveau job ! Son assistant est super et je ne sais pas trop dans quel service il pourrait me reclasser. Enfin si, je sais mais je ne suis pas certaine qu'il le fera. J'ai un diplôme en commerce international et je parle cinq langues en plus de l'anglais. J'ai une vraie appétence pour les langues. Mon père est allemand et ma mère italienne. Quand j'étais enfant, mon père me parlait toujours en allemand, et ma mère en italien, et lorsque nous souhaitions tous converser ensemble, nous le faisions en anglais. Je pense que mon cerveau s'est habitué à cette gymnastique linguistique et c'est pour cela que j'ai tant de facilité à apprendre les langues.

J'envoie les conclusions du dossier Altman par mail à ce cher Chris et les imprime pour Ed qui est plutôt de la vielle école et aime le contact avec le papier.

Boss par intérimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant