Chapitre 24

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Chris

Léo est sur le pas de ma porte. Elle est vêtue du pantalon qu'elle portait vendredi soir et d'une de mes chemises. Alors que j'ai enfin cru que nous allions pouvoir vivre notre histoire, tout s'effondre comme un château de cartes. Ses yeux sont brillants. Nous nous étreignions. Je ne veux pas la laisser partir parce que je sais que cette fois, il n'y aura plus de retour en arrière. Je l'embrasse une dernière fois avec toute la passion qu'elle m'inspire au point de ne plus avoir de souffle. Au moment où elle se détache de moi, elle me sourit, pose son front contre mon torse ainsi que sa main contre mon cœur. Elle souffle un « Adieu Chris », puis file en direction de l'ascenseur. Les portes de l'appareils se referment et toutes les cellules de mon corps explosent en mille morceaux. Je referme la porte de mon appartement, plaque mon dos contre elle et les larmes jaillissent de mes yeux. Je n'avais plus ressenti une peine aussi forte depuis le décès de ma mère. Ce sentiment que la fatalité vous enlève un être cher.

J'ai essayé de faire de mon mieux afin de respecter ce que Léo m'avait demandé, à savoir passer une belle soirée et une belle nuit ensemble. Ça a été le cas. Nous avons passé notre temps à nous lover, à faire l'amour, à profiter de chaque instant, puisque nous avions décidé que ce seraient les derniers. Je n'oublierais jamais la dernière fois ou nous avons fait l'amour. Ces moments seront à jamais gravés dans ma tête, et dans ma chair.

Léo était assise, les genoux repliés sous son menton. Elle était simplement enveloppé dans le drap. Elle regardait les lumières de la ville danser à travers la baie vitrée de ma chambre. Ses cheveux relevés en un chignon flou me laissaient admirer la finesse de son cou et de son dos. Je l'ai observer un long moment, puis je me suis placé juste derrière elle. Elle s'est laissée aller contre mon torse, générant un frisson dans tout mon corps. Elle s'est retournée se plaçant à genou devant moi. Puis, elle m'a embrassé, d'une manière très tendre. Ensuite, elle a tendu le bras vers la boite de préservatif. Il n'en restait qu'un. C'était donc un signe. Nous allions faire l'amour une dernière fois. Je me suis allongé avec son corps contre le mien. Nous nous sommes embrassé avec passion et désir. Mon sexe était dur comme du marbre. J'ai fait glisser Léo sur le dos. J'ai enfilé le préservatif. Ses jambes se sont accrochées à ma taille. Lorsque je l'ai pénétrer, j'ai savouré cette sensation. J'ai aussi eu l'impression que c'était le cas pour elle. Notre danse était lascive, sensuelle, et délicate. Lorsque la jouissance est arrivée nous nous sommes regardés dans les yeux comme pour ne jamais oublier cet instant. La passion nous a emmener en même temps dans les délices du plaisir. Nous sommes ensuite restés ainsi un long moment comme si nous ne voulions pas que tout s'arrête. Puis, nous avons passé le reste de la « nuit » à profiter l'un de l'autre. Alors, ce départ, ces portes d'ascenseur qui se ferment, c'est comme un livre qui se referme, sauf que la fin n'est pas un happy end.


Nous sommes jeudi, Léo a dû rentrer chez elle. Je suis certain qu'elle est bien entourée. J'ai prévenu Clark et Emma des circonstances et je sais qu'ils seront présents pour l'épauler.

Je me sens si vide et lourd à la fois. Vide de sentiments et un poids énorme sur les épaules maintenant.

Je ne suis pas très productif depuis lundi. Ma journée se termine et je vais chez ma sœur pour dîner. Je me dis que ça me changera les idées. De plus, il faut que je lui dise pour le bébé.

Boss par intérimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant