Chapitre 26

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Chris



Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Premièrement l'effort que je viens de fournir en faisant l'amour sur le capot d'une voiture avec Léo et deuxièmement, parce que j'ai peur qu'elle réponde encore : « non » à la question que je lui ai posé déjà à trois reprises. Je la fixe droit dans les yeux. Elle a du mal à soutenir mon regard :



- Et qu'est-ce que ça changerait ? dit-elle dans un souffle.


- Tout, Léo. Si tu me disais que tu m'aimais et je sais que tu m'aimes, parce qu'au-delà de notre entente sexuelle, il y a des sentiments forts entre nous. En tous cas il y en a de mon côté. Léo, je t'aime. Je le sais parce que je n'ai jamais ressenti ce que je ressens pour toi. C'est la première fois que j'ai envie de faire passer les besoins de quelqu'un avant les miens. Je suis malheureux quand tu n'es pas avec moi et dès que tu te trouves près de moi, je me sens vivant !



Je vois bien que les mots que je lui adresse la touche en plein cœur. Elle a les yeux qui ne mentent jamais.



- Chris, on était d'accord...


- Sur le moment oui, j'étais d'accord, mais je ne peux pas penser que ta dernière nuit chez moi était la dernière. Tu me manques tellement Léo. Je suis certain que nous pourrions trouver un équilibre dans toute cette situation.


- Chris, j'ai l'impression que l'on ressasse toujours les mêmes choses. Je suis désolée mais j'ai peur que cette situation nous détruise et nous fasse encore plus de mal que si nous décidions de ne pas être ensemble. En plus, il ne s'agit même plus que de nous deux ! Tu te rends bien compte qu'un enfant qui va te lier à Liv toute ta vie, va arriver bientôt ?! Je sais ton désire de former une famille, mais je ne serais jamais la mère de cet enfant. Je ne sais pas si j'arriverai à trouver ma place. Je suis désolée.



Je suis en colère et j'ai une douleur qui s'ancre au fond de mon âme. J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu la guerre face à la situation. Je prends Léo dans mes bras. J'ai du mal à me résoudre à sa décision.



- Passons encore cette nuit ensemble, Léo.


- Chris, nous ne faisons que retarder l'échéance. C'est encore plus difficile après, tu ne trouves pas ?


- Oui et non. Oui, parce que ton absence me laisse un vide énorme, mais non, parce que j'ai l'impression d'avoir gagné du temps avec toi. Des minutes précieuses qui restent gravées dans ma mémoire.



Je l'attrape par la main et la guide jusque dans ma chambre. Son téléphone vibre. Elle répond brièvement. Je ne me permets pas de lui demander qui est-ce ? Même si une pointe de jalousie monte en moi. J'ouvre la porte de ma chambre et la laisse entrer en première. Je plaque mon dos contre le bois et ferme à clé. Nos vêtements sont trempés à cause de la pluie. Je peux voir par transparence les sous-vêtements de Léo. En m'avançant vers elle, je prends le temps de la regarder. Je la trouve vraiment belle. Mon cœur s'emballe et mon corps réagit immédiatement à l'envie de lui faire encore et toujours l'amour. Je détache doucement le lien qui permet à sa jolie robe orange de s'ouvrir. Elle détache les boutons de ma chemise un à un en me regardant droit dans les yeux. Ma chemise tombe lourdement au sol, sa robe aussi. Le baiser qui s'en suit est doux, pétri de tendresse. Je lui retire son soutien-gorge et embrasse chaque recoin de son cou, sa clavicule. Je me mets à genoux afin d'embrasser le sillon de ses seins ainsi que son ventre sculpté jusqu'à la dentelle de sa culotte. Doucement, je la lui retire. Je place ma langue sur son intimité et titille son clitoris. Ses mains s'abattent sur mes épaules et remontent rapidement dans mes cheveux. Je sens ses jambes trembler parce que je sais que son orgasme arrive. Elle ressert sa prise dans mes cheveux avant de souffler mon nom entre ses lèvres. Je me relève et la retiens contre moi. J'ai peur qu'elle ne tombe. Je la dirige afin qu'elle aille sur le lit. Elle s'assoit au bout de celui-ci et ouvre la ceinture de mon pantalon. Elle le fait glisser en même temps que mon boxer. Puis, elle attrape fermement mon membre à sa base et pose délicatement ses lèvres sur mon gland. Elle commence à me sucer. J'adore la manière dont elle fait cela. C'est à la fois innocent et incandescent ! Je l'arrête assez rapidement parce que je ne veux pas jouir comme ça. Je veux la sentir vibrer sous mon corps au moment où moi-même j'arriverai au plaisir. J'attrape un préservatif dans ma valise que j'avais négligemment jeter sur mon lit en arrivant plus tôt dans la soirée. Je la pousse hors du lit afin que nous ayons de la place pour nos ébats. J'enfile rapidement le préservatif et m'enfonce en elle. Je ne bouge pas pendant quelques secondes. Nos yeux se fixent. Je veux graver son regard plein de fièvre dans ma mémoire. Puis je commence des va et vient très lents. Je bande tellement que j'ai l'impression de toucher un endroit jamais atteint en elle. Je respire sa peau qui émane son parfum que j'aime tant. Je titille ses seins qui sont dressés devant moi. Je sens ses mains sur mes fesses qui me demandent d'accélérer la cadence. Je me plie à son désir, et donne des coups de reins plus forts. Elle crie des « oui » alors que jamais elle ne le fait et au moment où je vais jouir, je sens qu'elle se contracte autour de moi, m'offrant l'orgasme le plus intense de toute ma vie. Je mets quelques instants pour me remettre de mes émotions et j'ai l'impression que c'est pareil pour elle. Nos souffles se mélanges. Nous échangeons des baisers doux et tendres. Puis, nous nous endormons ensemble dans mon lit.

Boss par intérimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant