Boss par intérim

Chapitre 4

Chris

Wow ! Je me retrouve avec mon assistante sur les genoux. Voilà qu'elle me tombe littéralement dans les bras ! Mon réflexe a été de la serrer contre moi afin qu'elle ne tombe pas plus bas. Je lis dans ses yeux de la surprise et de la gêne, du fait de s'être retrouvée sur mes genoux. Elle sent toujours bon. Elle se relève précipitamment. Elle s'aide en s'appuyant sur mon torse. Son contact me tire un léger frisson, comme tout à l'heure quand elle m'a touché le bras pour que l'on parle du programme du voyage. C'est la première fois que je réagis à un simple touché et habillé de surcroit ! Elle regagne sa place près du hublot :

- Je suis terriblement confuse Monsieur Dimario. Je suis désolée. J'espère que je ne vous ai pas fait mal ?

- Monsieur Dimario ? Avec ce qui vient de se passer... souris-je.

Un léger sourire apparait sur ses lèvres.

- Je suis désolée, Chris, rectifie-t-elle en insistant sur mon prénom.

- Ce n'est rien. Vous ne vous êtes pas fait mal ?

- Non, à part mon amour propre !

- Je vous promets que ça restera entre nous. Je ne parlerai pas de votre tentative de séduction auprès de mon père !

Elle sourit franchement. Elle est très jolie, naturelle. Je n'ai pas l'habitude de fréquenter des femmes comme elles. A l'image de Liv, celles qui m'entourent, sauf peut-être ma sœur, sont toujours très apprêtées. Je ne veux pas dire que Léonie soit négligée, loin de là. J'aime bien son style. Elle porte des jeans qui sont, somme toute, habillés. Aujourd'hui, elle a mis une chemise ample négligemment rentré à l'avant de son pantalon, des chaussures avec des scratch à paillettes et la langue des Rolling Stones. Ses cheveux châtains sont relevés dans un chignon flou positionné sur sa tête. Elle est peu maquillée. Je remarque un léger trait de crayon et du mascara sur ses yeux mordorés.

Les turbulences se sont arrêtées. Léonie regarde un film. Je prépare deux ou trois choses pour les rendez-vous de demain. Une des plus grandes bijouteries de Paris souhaite commercialiser nos montres. Je suis venus avec des prototypes de la collection « montres en bijoux » et j'espère les séduire. Si nous sommes vendus ici, le marché Européen s'ouvrira totalement à nous.

Nous allons bientôt atterrir. Léonie est endormie dans son siège. Elle est mignonne. Sa bouche est légèrement entrouverte. Je regarde ses lèvres qui ont l'air très douces. Un message provenant des hauts parleurs nous indique que nous devons attachés nos ceintures. Je secoue doucement le bras de ma voisine afin qu'elle se réveille et attache sa ceinture. J'aurais préféré lui caresser la joue. Sa peau semble aussi douce que ses lèvres. Elle se redresse en étant désorientée. Elle me sourit.

- Je suis désolée de m'être endormie.

- Il n'y a pas de quoi l'être. Nous sommes arrivés.

Elle tourne la tête vers le hublot. Il est 21 h 00. La nuit commence à poindre.

Un taxi nous a conduit jusqu'à l'hôtel, « Le Cheval Blanc ». A l'accueil, Léonie reprend son rôle d'assistante. Quelle a été ma surprise lorsque je l'ai entendu s'adresser à l'hôtesse d'accueil en français ! Je ne comprends pas ce qu'elles se disent. Cependant, je réalise qu'il y a un problème. Léonie fait une petite moue. Elle s'adresse à moi :

- Chris, nous avons un léger problème.

- Nous n'avons plus de réservation ?

- Si mais j'avais réservé une suite pour vous et une chambre pour moi. La personne qui a pris la réservation à fait une erreur.