Chapitre 5 :La Moria

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Il nous fallait 4 jours pour arriver de l'autre côté de la Mine. L'endroit était sombre, humide et une ambiance morbide émanait.

- La richesse de la Moria ne vient pas de l'or ou des joyaux mais du mithril, déclara Gandalf rompant enfin le silence.

Je me pencha légèrement et admira l'éclat blanchâtre de ce métal. Les nains avaient creusé profondément dans le sol pour trouver toujours de plus en plus cet or blanc.

- Bilbon avait une côte de maille en mithril que Thorin lui avait offerte, continua le magicien.

- Ça c'était un cadeau royal !

- Je ne lui ai jamais dit mais sa valeur était plus importante que la Comté entière.

Gandalf s'arrêta un moment.

- Je ne me souviens pas de cet endroit.

En face de nous, se tenaient trois portes. Le magicien s'éloigna non loin du groupe et s'assit.

- Bien, on dirait qu'il est temps de faire une pose, dis-je.

Sur ces mots, je m'assis également près du feu. Je dois l'avouer, je commençais à sentir la fatigue arriver. Boromir vint à mes côtés et je lui adressa un vif sourire avant de reporter mon attention au loin. Je n'avais pas envie de parler, je ne voulais pas rompre la concentration de Gandalf. Du coin de l'œil, je vis Frodon parler avec le magicien mais je ne tendis pas l'oreille et commença doucement à fermer les yeux. Je les rouvrit quelques minutes après lorsque Gandalf parla:

- C'est par ici.

- Ah ! Ça lui revient, s'exclama Merry.

- Pas du tout, mais l'air est moins nauséabond en bas. Dans le doute, Merriadoc, il faut toujours suivre son flair !

Il ria légèrement et nous le suivirent tous.

- Regardez le grand royaume de la cité des nains.

D'immenses colonnes de pierre jaillissaient du sol. Fondcombe était élégante dans son architecture mais là l'immensité de la pièce était à couper le souffle. Gimli se rua vers l'entrée d'une pièce, affolé. Au milieu de celle-ci, se trouvait une tombe blanche. Le nain s'effondra à genoux, pleurant à chaudes larmes. Gandalf s'approcha de la tombe et lut : " Ici gît Balin fils de Fundin, seigneur de la Moria ". Je m'approcha de Gimli et posa ma main sur son épaule essayant de le réconforter. Silencieusement, je baissa légèrement la tête et pria les Valars en la mémoire de Balin. Legolas murmura qu'il fallait avancer et ne pas s'attarder à Aragorn. Pendant ce temps, le magicien lisait un livre qu'il avait récupérer dans les mains d'un squelette. Il commença à le lire:

-..nous avons barricadés les portes mais cela ne les retiendra pas très longtemps. Le sol tremble. Les tambours, les tambours viennent des profondeurs. Nous ne pouvons plus sortir. Une ombre s'avance dans le noir. Nous ne pouvons plus sortir. Ils arrivent.

Pippin venait de toucher une flèche plantée dans un squelette entrainant la chute de la tête de celui ci puis du corps et enfin du seau dans le puis derrière. Tout le monde se retourna vers lui à cause de l'énorme bruit que cela avait causé. Un long silence suivit et je soupira en fermant les yeux.

- Crétin de Touque ! Jetez vous dedans la prochaine fois cela nous débarrassera de votre stupidité, tonna Gandalf.

Je me figea. Des tambours. Je jeta un rapide coup d'œil à Frondon voyant avec horreur que son épée elfique était maintenant bleue.

- Des orcs !

Boromir courra vers la porte et évita de peu les flèches qui se plantèrent dans celle-ci. Je le rejoignis et l'aida à la fermer.

- Ils ont un troll des cavernes.

- RESTEZ DERRIERE GANDALF, criais-je aux hobbits. Boromir si nous sortons d'ici vivant il faudra que je vous dises quelque chose !

Il me jeta un regard interloqué avant de dégainer son épée. Je bandas mon arc essayant de contrôler les tremblements de mes mains. La porte venait de céder et une centaine d'orcs se précipitèrent sur nous. Je tira une première flèche qui vint se planter entre les deux yeux d'un de ces monstres. Je rangea vivement mon arc comprenant que dans cette situation le combat rapproché serait la meilleure solution. Je ne réfléchissait pas, tranchant machinalement les têtes de mes ennemis. Le sang m'éclaboussait le visage, c'était un véritable carnage. Je retourna horrifiée, le troll venait de propulser Boromir contre le mur lui faisant perdre son épée. Un orc s'apprétait à l'achever  mais je fus plus rapide lui enfonçant mon épée dans son ventre la faisant ressortir de l'autre côté. L'homme du Gondor me remercia d'un regard et se releva immédiatement. Le troll avait changer de cible et se tournait maintenant vers les hobbits. Devant nos yeux il attaqua Frodon lui enfonçant une lance dans le torse.

-NON !!

Legolas grimpa sur le monstre et lui décocha deux flèches dans la tête l'achevant pour de bon. Aragorn se précipita vers le hobbit qui était.. vivant ! En effet, ce dernier avait sur lui la côte en mithril de son oncle qui par chance lui avait sauvé la vie. Tous les orcs étaient morts mais il ne fallait pas s'attarder davantage. Une lumière rouge se rapprochait de nous.

- Un Balrog, murmura Gandalf. IL FAUT FUIR !!

Malheureusement une partie de l'escalier était cassé, il fallait donc sauter. Legolas sauta aisément et rattrapa Gandalf. Ce fut ensuite au tour de Boromir qui prit sous ses bras Merry et Pippin. Gimli sauta également et manqua de tomber si Legolas ne l'avait pas rattrapé par la barbe.

- PAS LA BARBE , grogna le nain.

Je pris Sam dans mes bras et m'élança au dessus du trou. Il ne restait désormais plus que Aragorn et Frodon. Cependant, l'escalier s'effronda un peu plus rendant le trou plus grand. Le rôdeur attendit que l'escalier tombe pour sauter avec Frodon. Le Balrog s'avançait de plus en plus jusqu'à que nous arrivions au pont. Gandalf s'arrêta tenant dans sa main son épée et son bâton.

-VOUS NE PASSEREZ PAS !

Puis il prit son bâton à deux mains et cria encore plus fort :

- VOUS NE PASSEREZ PAS !!!

Le pont se brisa entrainant le Balrog avec. Tout semblait gagner jusqu'à le monstre attrape le magicien l'entrainant dans sa chute. Avant de tomber Gandalf murmura :

- Fuyez pauvres fous !

- GANDALF !! hurla Frodon

Boromir l'attrapa et nous sortirent enfin de la mine. Les hobbits s'effondrèrent au sol, j'avais moi même du mal à réaliser la situation. Une larme solitaire coula le long de mon visage. Je toucha ma joue surprise, je ne pleurais pas souvent. Aragorn se retourna vers nous.

- Relevez les.

- Par pitié, accordez leur un moment, supplia Boromir.

- Nous devons avancer vers la Lórien, ces plaines seront infestées d'orcs d'ici la nuit. Allez, Y/N, Gimli, Boromir, Legolas relevez-les.

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Au final c'est le chapitre le plus long ;) d'ailleurs le prochain commençera les choses sérieuses.




Mauvais endroit, mauvais moment [BoromirXReader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant