Mauvais endroit, mauvais moment [BoromirXReader]

Chapitre 9 : A la poursuite des orcs

Le corps de Boromir était allongé dans une barque, le visage presque paisible. J'avais récupéré ses protections pour les avants-bras en donnant une à Aragorn et gardant l'autre précieusement pour moi. Je m'approcha du corps de mon bien aimé, le contemplant pour la dernière fois. Une de mes larmes vint s'écraser sur la joue du gondorien et je m'empressa de l'essuyer du bout du doigt.

- Il faut y aller..murmura Aragorn à mes côtés.

- Encore une petite minute..

Je me pencha en avant et déposa un léger baiser sur les lèvres froides de Boromir avant d'enfin m'écarter de la barque la laissant se faire emporter par le courant. Legolas posa sa main sur mon épaule en signe de compassion et nous partîmes chercher nos deux amis hobbits.

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Trois jours que nous avancions sans aucune pose. Legolas et Aragorn étaient devant et je restais en arrière pour attendre Gimli.

- Allez Gimli, on se rapproche d'eux.

- Trois jours et trois nuits de poursuite sans manger..ni se reposer..Et aucun signe de notre gibier alors que peut bien raconter un rocher, haleta ce dernier.

Je me contenta d'esquisser un sourire non sans grande conviction avant de me remettre en route.

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Nous étions de plus en plus près des orcs , accélérant drastiquement notre vitesse de course.

- Un soleil rouge se lève, beaucoup de sang a du couler cette nuit, constata Legolas.

Je m'apprêtais à ajouter quelque chose quand Aragorn nous fit signe de nous cacher derrière des rochers. Un groupe de cavaliers arrivait.

- CAVALIERS DU ROHAN ! QUELLES NOUVELLES DU NORD? s'écria le dunedain.

Le groupe nous encercla rapidement, nous menaçant de leurs lances. Un des cavaliers au casque à l'effigie d'un cheval s'avança d'un air méprisant.

- Que font deux elfes, un homme et un nain dans ce pays ? Répondez !

- Donnez moi votre nom, dresseur de chevaux, je vous donnerai le mien, grommela Gimli.

Je lança un regard exaspéré à Aragorn qui me le rendit. Le cavalier blond descendit de son cheval s'approchant du nain.

- Je vous couperais volontiers la tête, nain, si elle sortait un peu plus du sol.

- Vous seriez mort au moindre geste ! menaça Legolas bandant son arc.

Je posa ma main sur son bras, le dissuadant d'un regard.

- Je suis Aragorn, fils d'Arathorn. Voici Gimli, fils de Gloin et Legolas du royaume sylvestre.

- Et vous ?

- Je suis une elfe sans origine, déclarais-je froidement agacée par le dédain de l'homme.

- Nous sommes les amis du Rohan et de Théoden ! Votre roi.

- Théoden ne reconnaît plus ses amis de ses ennemis. Pas même les siens. Saruman a empoisonné l'esprit du roi et a revendiqué la suzeraineté de ces terres. Mes cavaliers sont loyaux au Rohan et pour cela nous avons été bannis. Le magicien blanc est rusé. Il va et vient à ce que l'on dit. Vieillard enveloppé dans un manteau à capuchon et ses espions se faufilent partout à travers nos filets, finit-il en me regardant avec insistance.

- Nous ne sommes pas des espions. Nous pourchassons un groupe d'orcs en direction de l'ouest. Ils ont emmenés captifs deux de nos amis.

- Les Uruks ont été détruits. Nous les avons massacrés pendant la nuit.

- Mais il y avait deux hobbits ! Avez vous vus deux hobbits avec eux ?! s'exclama Gimli.

- Ils seraient petits, des enfants à vos yeux.

- Il n'y a pas de survivants. Nous avons empilés les carcasses et les avons brulées.

- Morts..

- Je suis désolé.

Mon cœur se serra. Les mots se bloquèrent dans ma gorge m'arrachant un sanglot. Quand cela allait se terminer ? N'avons nous pas perdus assez de personnes depuis le début de notre aventure ? Gandalf, Merry, Pippin et Boromir.. Mon cher Boromir.. Quant à Frodon et Sam, partis seuls avec l'anneau, vont-ils eux aussi périr ? Le cavalier siffla, coupant court à mes réflexions morbides. Deux chevaux arrivèrent aussitôt.

- Puisse ces chevaux vous apportez meilleure fortune qu'à leurs premiers maîtres. Adieu.

Aussi vite qu'ils étaient venus, les cavaliers repartirent. Je me hissa derrière Aragorn et nous nous dirigeâmes vers la fumée des corps calcinés.