Chapitre 2: Départ

95 7 2
                                    

Le jour commençait à se lever. Legolas était déjà sur son cheval. Je le regarda rapidement pour voir si lui aussi ne montrais aucun signe d'épuisement grâce à ses capacités d'elfe. Il me fixa à mon tour et leva légèrement son sourcil. Je détourna rapidement le regard pour le reporter sur Boromir. Ses yeux étaient cernés. Apparemment, l'homme du Gondor n'avait pas suivit mon conseil. Tout le monde était sur son cheval ou poney pour les hobbits et Gimli, maintenant. Il n'y avait désormais plus aucun retour en arrière. Je regarda une dernière fois Fondcombe avant de partir définitivement. Legolas se positionna à mon niveau.

- Puis-je vous demander pourquoi avez-vous décidé de venir avec nous ?

- A vrai dire, je ne le sais pas moi même. Peut-être que je regretterai ce choix plus tard.

- Ne partez pas défaitiste, vous êtes une elfe, tout se passera bien.

Je lui répondis par un petit sourire avant de me placer à l'arrière de la file où se trouve Boromir.

- Bien dormi ? je lança ironiquement.

- Bien sûr, je suis en pleine forme.

-Vous manquez de tomber de votre cheval Boromir. Montez sur le mien, je ne voudrais pas à avoir vous sauver car vous étiez trop fatigué.

Il me dévisagea un moment avant de lâcher un léger soupir. Il descendit de son cheval manquant de s'évanouir. Je lui tendis ma main et l'aida à monter sur le mien. Il se placa derrière moi.

- Puis-je placer mes mains autour de votre taille pour ne pas tomber gente dame ?

- Gente dame ? Vous devez bien être fatigué pour dire de telles choses. Allez-y.

Il placa ses mains délicatement autour de ma taille. Ce contact fit augmenter légèrement ma température physique. Il s'était à présent endormi. Je sentais son souffle chaud et régulier dans ma nuque m'arrachant parfois un petit frisson. La nuit était tombée et Gandalf décida qu'il était temps de s'arrêter pour prendre un peu de repos. Je descendis de mon cheval et le récompensa par une caresse. Boromir dormait encore, quoi que des fois il tremblait un peu comme pour chasser un mauvais rêve. Je lui tapota légèrement l'épaule ne voulant pas trop le réveiller tout de même. Il ouvrit légèrement les yeux et les plongea dans les miens.

-Nous sommes arrivés ?

- Non, nous ne faisons qu'une pose pour la nuit.

Il esquissa un petit sourire et descendit de mon cheval. Je le pris par les épaules l'aidant à tenir debout. Il s'allongea près du feu et commença à s'assoupir. Je le couvrit d'une couverture et me dirigea vers les autres. Gimli et les hobbits dormaient déjà. Il fut décider que je monterais la garde avec Legolas. Aragorn resta un moment avec nous avant de trouver le sommeil à son tour. Nous contemplions les étoiles en silence. Legolas brisa le silence.

- Peut-être qu'il s'agira de la dernière fois que les étoiles brilleront autant.

- Qu'est-ce qui vous fait penser cela ?

- Cela fait quelques mois que leur éclat devient terne. Bientôt elles seront aussi noires que la nuit.

Legolas s'interrompit et banda son arc. Je l'imita et visa dans la direction qu'il regardait. Je lui lança un regard entendu et partit vers le bruit. Il n'y avait rien. Je me retourna vers lui.

-Rien. Cela devait être un animal, dis-je en haussant les épaules.

Il soupira et s'assit à nouveau. Je le rejoigna et posa ma tête sur son épaule.  Il parut surpris mais ne dit rien. Il se contenta d'attraper une couverture et la déposa sur moi. Je le remercia et m'endormis. Nous nous remirent en route dès les premières lueurs du jour. Boromir était remonté sur son cheval. A vrai dire, j'aimais bien le contact de son corps autour du mien. Il me regarda d'un air interrogé comme si il avait lu dans mes pensées. Je tourna rapidement la tête espérant qu'il n'avait pas vu mes joues s'empourprer. Il se mit à galoper pour se mettre à mon niveau.

- Je vous ai mal jugé et j'en suis désolé.

- Avez-vous pris un coup sur la tête pendant que vous dormiez Boromir ?

- Pas le moins du monde. Je suis juste.. content que vous soyez parmis nous.

- Les hommes sont des créatures étranges quand ils deviennent sentimentals.

Je ria à la vue de la tête de l'Homme du Gondor qui n'avait bien sûr rien compris de ce que je venais de dire.

Mauvais endroit, mauvais moment [BoromirXReader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant