Chapitre 12 : Le Gouffre de Helm

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La décision avait été prise, le peuple du Rohan allait se réfugier au Gouffre de Helm au lieu de combattre. D'un pas décidé, je me dirigea vers les écuries essayant de trouver par miracle un cheval qui aurait perdu son maître et que j'aurais donc pu prendre. Du coin de l'œil, j'aperçus Aragorn en train de calmer un étalon sous les yeux ébahis d'Eowyn. Apparemment, il n'avait pas fallu attendre longtemps pour que la jeune femme ce soit éprise du rôdeur. Alors que j'allais abandonner mes recherches infructueuses, je sentis un léger coup dans mon épaule. Il s'agissait à première vue d'une jument isabelle, qui se collait à moi comme le ferai un chat.

- As tu un maître ?

Pour toute réponse, la jument se colla un peu plus.

- Son maître est mort, si vous voulez la prendre allez-y, déclara un jeune homme près de moi.

- Comment vais-je t'appeler ? murmurais-je

J'hésita un moment avant de regarder d'un peu plus près la robe de l'intéressée.

- Lith*. C'est parfait.

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Le jour du départ était arrivé. Sans que je ne sache pourquoi, je me sentais de plus en plus stressée alors que toute la troupe semblait plus ou moins détendue. Eowyn d'ailleurs riait de bon cœur avec Gimli, Aragorn écoutant également leur conversation. Je me rapprocha de la jeune femme, me positionnant à son niveau.

- Vous ne voulez pas montez avec moi, mademoiselle ? déclarais-je avec un ton charmeur.

- Je ne suis pas sûre que..

Sans attendre qu'elle finisse sa phrase, je l'attrapa par le bras et la plaça derrière moi. Elle laissa échapper un hoquet de surprise avant de rire à nouveau.

- Bien installée, dame Eowyn ?

- Je n'aurais pu rêver mieux.

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La route continuait paisiblement lorsqu'un cri d'un homme vint se faire attendre.

- DES WARGS. NOUS SOMMES ATTAQUES , cria Aragorn.

La panique s'installa rapidement malgré qu'Eowyn essaye de rassurer les gens du mieux qu'elle peut.

- TOUS LES CAVALIERS EN TÊTE DE COLONNE, ordonna Théoden.

Sans perdre plus de temps je me hissa sur Lith, cherchant une dernière fois le visage de la jeune blonde, sans succès. Les wargs fonçaient sur nous tuant des nôtres dans des craquements d'os sinistres. Je banda mon arc, décochant avec précision dans les têtes des orcs. Cependant, lorsque j'aperçus Gimli en difficulté, écrasé sous un warg et son cavalier qui allait finir le travail, je descendis de ma monture, dague à la main, l'envoyant valser dans le crâne de l'ennemi. Une douleur dans ma cuisse m'empêcha de continuer. En effet un orc à terre venait de planter un poignard à cet emplacement. Je lui asséna un coup de pied dans la tête avant de planter une flèche dans cette dernière. La douleur me fit tourner de l'œil et je m'effondra au sol à moitié consciente avant de finalement perdre mes esprits. Lorsque je me réveilla enfin, je vis à mon chevet Eowyn qui dormait. Des cernes marquaient ses yeux et un air triste arborait son visage. Je m'asseya sur ce qui me servait de couchette et pris délicatement sa main. A ce contact, elle ouvrit délicatement les yeux avant de laisser apparaître sa surprise.

- J'ai cru que nous vous avions perdue sur le front, dit-elle cachant mal ses larmes.

- Je suis plus résistante qu'il n'y paraît, riais-je. Je scruta la pièce quelques secondes avant de reprendre plus sérieusement. Sommes-nous au Gouffre ?

Elle acquiesça silencieusement avant de déclarer : Nous sommes piégés plutôt, une armée d'orcs arrive en ce moment même. Les hommes sont en train de se placer pour nous défendre.

- Alors je dois y aller. Ma place n'est pas ici mais au combat.

-Vous êtes encore faible, et mon oncle a insisté sur le fait que vous restez en retrait.

- Sachez qu'avec tout le respect que je lui dois ce ne sera sûrement pas lui qui décidera de ce que je dois faire ou non. Je n'ai pas vécu 915 ans pour que quelqu'un décide pour moi.

Sans lui laisser le temps de répliquer, je me dirige vers l'armurerie.

- Y/N, que faites vous ici ? m'interrogea Aragorn d'un air agacé.

- Si vous me dites que je n'ai pas à me battre sachez que je n'écouterai pas ce "conseil".

- Retournez avec Eowyn. Je sais que vous savez vous battre mais pas dans ces conditions.

- Nous sommes trop peu, ma présence ne peut être que bénéfique.

- Les elfes nous ont rejoints, retournez en bas.

- Bien. Mais laissez moi d'abord souhaiter bon courage à Haldir si il est là.

- Vous me cherchiez ? fit ce dernier en s'accoudant à l'entrée de l'armurerie.

A la vue de mon ami, je précipita sur lui, l'enlaçant de toutes mes forces. Aragorn lui adressa un regard avant de sortir de la pièce.

- J'ai appris pour ce qui passer avec l'homme du Gondor. Toutes mes condoléances, murmura-t-il à mon oreille.

- Merci..je crois qu'il faut que j'arrête de tomber amoureuse.

- Ou alors c'est que vous ne tombez que sur les mauvaises personnes.

Je me dégagea rapidement de son étreinte.

- Vous insinuez que ces hommes étaient mauvais ? Vous n'êtes en rien différent des autres, Haldir. Nous n'avons plus rien à nous dire je crois.

Je pris un arc et une épée avant de me diriger sur le front furieuse. Le combat avait déjà commencé, les orcs attaquant massivement. Je priviligia donc l'épée ici, l'arc étant trop long pour être efficace. Des hommes et des elfes jonchaient déjà le sol des remparts. Je tranchais les têtes avec violence évitant à peu près les coups. Cependant Aragorn avait raison, ma blessure à la cuisse réduisait fortement mes performances. Je finis par retrouver Haldir et avant qu'on ne pu s'adresser le moindre mot, une énorme détonation brisa les remparts, permettant aux orcs de s'infiltrer un peu plus dans le Gouffre. Avec le choc je fus propulsée loin de l'elfe, à moitié consciente et avec ma plaie rouverte. C'est là que je le vis, un orc s'approchait de Haldir qui tentait de faire replier ses hommes, épée à la main. Je bandas mon arc, plantant la flèche au milieu de ses yeux. Je précipita vers l'elfe, heureuse de le voir en vie. Cependant je fus arrêtée dans mon mouvement, une épée traversant de part en part mon ventre. Je m'effondra au sol, distinguant à peine les pas de mon ami qui courrait vers moi. Il me cala dans ses bras murmurant des paroles inaudibles. Je ne sentais plus mon corps comme si je n'existais plus. Tout ce que je pouvais faire c'était regarder la seule personne qui me verrait vivante. Avec les dernières forces qu'il me restait, j'articula difficilement : "Je n'ai pas réussi à tenir la dernière promesse de Boromir ..." 


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*sable

Et oui c'est la fin, je n'ai jamais été fane des happy end donc c'est assez morbide, j'espère qu'au moins cette fanfiction vous a plu ! Merci de l'avoir suivie <33

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Mauvais endroit, mauvais moment [BoromirXReader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant