36| Takara

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Spider est parti il y a quelques minutes et je ne fais que de réfléchir.

On a deux points commun il a dit.

Un a propos des Sully. Et l'autre était que nos parents étaient tous les deux des connards.

Lui son père et moi ma mère.

Mais nous avant un troisième points communs, c'est que nous ignorons l'existence de notre deuxième parent.

Qui, dans son cas, s'agit de sa mère, et dans le mien de mon père.

Et si nous étions frère et sœur ?

C'est impossible.

Mais je suis une Na'vi et lui un humain.

Peut-être que nous n'avons pas la même mère. Mais et si j'avais le même père.

Non sinon il m'aurait dit quelque chose. Non ? Comme un lien. Ou alors pas du tout.

Les bras croisés, je fais les cents pas.

Si Quartich était mon père, ce serait la cerise sur le gâteau tiens. J'aurais récolté les deux plus gros connards sur terre.

Intérieurement je prie pour que ce ne soit pas le cas. Ce serait dommage d'être la fille de deux monstres...

Je me redresse et pars en direction de ma maison.

Pendant un moment, plus rien ne m'intéresse à part ça.

— Maman ? je demande en entrant dans la loge.

— Tiens donc, tu as décidé de repointer le bout de ton nez.

Ma mère arrive devant moi, exaspérée de mes caprices. Je m'excuse, nerveuse, me frottant l'arrière de la nuque.

Nous sommes seules dans la maison. J'ignore où se trouve le reste de ma famille mais c'est peut-être une bonne chose qu'ils ne soient pas là.

— Que se passe-t-il ?

— C'est... à propos de...

Alors que je panique, que mes pensées se mélangent et que mes mots n'ont plus aucun sens dans ma tête, ma mère continue ses occupations, comme si c'était une habitude de me voir dans cet état.

— Mon père ?

Elle relève les yeux vers moi.

— Tu te tracasses à propos d'eux depuis un moment, constate-t-elle d'une voix calme.

— Il est comme ma mère ?

Elle ne répond rien. Pendant un moment le silence règne entre nous deux.

Puis elle pose ses armes sur la table et secoue la tête de droite à gauche, si légèrement que ça paraît presque irréel.

— Non. Ton père était quelqu'un de bien.

Elle lève les yeux vers le ciel, qu'on voit passer à travers l'entrée.

— Installe-toi, je vais te raconter quelque chose, dit-elle d'une petite voix, en s'installant elle-même.

Je m'installe près d'elle. On aurait dit une enfant qui attendait patiemment que sa mère lui raconte son histoire du soir.

Ma mère semble ailleurs. Ses yeux ne me regardent pas mais observent quelque chose dans le vide.

— Je ne t'ai... je ne t'ai jamais parlé de ton enfance pour une bonne raison, Takara.

Je hoche la tête, sachant éperdument qu'elle me voit, dans son angle de vue.

Lo'akOù les histoires vivent. Découvrez maintenant