Bonus| Takara

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Le banshee de Lo'ak se dépose sur le sol. Il nous a fallut à peu près une nuit pour venir jusqu'ici.

Lo'ak descend, et me tend la main, mais je reste figée un instant, observant ce monde si différent du mien. Et ma première impression fut de me dire que c'était plus que magnifique.

Des centaines, et des centaines d'arbres, tous aussi grands et impressionnants les uns que les autres. Et j'ai entendu dire que c'était encore plus beau la nuit.

Ma main glisse dans celle de Lo'ak et il m'aide à descendre. D'un pas maladroit, je quitte le banshee sans arrêter de regarder la beauté de ce nouveau monde. Lo'ak me rattrape avant que je ne tombe.

— Merci, je murmure.

Sa main reste posée sur ma taille, alors que je ne quitte plus le paysage des yeux.

Mes yeux voyagent entre les branches des arbres et j'aperçois quelques nouvelles créatures. Dont une petite créature à la peau noire luisante, et aux yeux aussi perçant que le soleil. Elles m'observent, sautant de branche en branche.

— Ce sont des loups-viperes, me dit Lo'ak.

Je les regarde, un demi-sourire aux lèvres alors que la main rassurante de Lo'ak me maintient contre lui.

C'est la première fois que je viens ici. Les autres années auparavant, Lo'ak est partie avec sa famille, et moi je n'avais pas encore l'autorisation de partir du camp.

Maintenant que j'ai atteint ma majorité, mes parents me font assez confiance pour que je quitte le nid pour une petite semaine.

Lo'ak a eu dix-neuf ans il n'y a pas longtemps. Moi je les aurais dans quelques mois. Ses parents à lui n'étaient pas dupe de le laisser voyager seul, mais il a réussi à les convaincre.

Et nous voilà tout les deux au clan Omaticaya.

Et c'est incroyablement beau.

— Tu verrais ta tête, sursure-t-il.

— C'est magnifique...

— Tu n'as encore rien vu.

Je tourne les yeux vers lui, un sourire amusé au coin des lèvres.

En trois ans, Lo'ak n'a pas vraiment changé, si on oublie la bonne dizaine de centimètres qu'il a gagné, et son corps plus musclés.

— Ah bon ?

— Suis moi.

Il prend ma main entre ses doigts et m'emmène dans cette forêt magique, courant entre les arbres immenses. Mes pieds rencontrent le sol cabossé de racines, et je manque de tomber. Je n'arrive pas à suivre le rythme.

— Aller, trésor.

— Oui, j'arrive.

Sa main se détache de la mienne et il saute entre les arbres, à une vitesse surprenante. Quand il se retourne vers moi, c'est avec un sourire narquois et un regard moqueur.

Comme un enfant.

J'essaie de l'imiter, mais c'est moins rapide et moins fluide. Et quand je manque de tomber face contre un arbre, c'est un rire qui m'accompagne.

Je me rattrape de justesse, les bras devant le corps, et quand mes mains s'abattent contre le tronc, violemment, je reçois une secousse dans mes avant-bras, jusqu'à mes coudes.

Lo'akOù les histoires vivent. Découvrez maintenant