Lo'ak

32| Lo'ak (happy end)

Assis près de mon frère, dans notre loge, mes yeux se ferment sous mon manque de sommeil.

Je veux rester éveillé pour quand il se réveillera. Mais depuis quatre jours, j'ai eu un total de quelques heures de sommeil.

Même pas un nombre convenable pour une seule nuit.

Mes parents prennent de temps en temps le relais mais je veux vraiment le voir au moment où il ouvrira les yeux.

C'est important pour moi.

Quand je suis revenu sur le rocher, après avoir sauvé mon père de la noyade, nous sommes aller voir Neteyam une dernière fois.

Et comme si j'étais dans un rêve, Tsireya s'est tournée vers nous avec un petit sourire aux lèvres. Et elle a dit :

— Il n'est pas mort. Il respire.

Je ne me suis jamais autant senti soulagé et heureux.

Ma mère était tombé à genoux près de lui et l'avait serrer dans ses bras, un rire s'échappant de sa bouche pour cacher son émotion.

— Oh merci Grande Mère. Merci, merci, merci. Quel miracle.

Elle embrassait le front de mon frère.

Puis Spider est arrivé avec le corps de Takara, inconsciente. Et un poids c'était à nouveau posé sur mes épaules.

Je l'avais oublié.

J'ai eu peur. Tsireya aussi.

Spider l'a posée à côté de Neteyam et je me suis agenouillé devant elle avant de prendre sa tête sur ma main.

Ses cheveux étaient humides et venaient me chatouiller agréablement mon avant bras, alors que sa tête tombait contre moi.

Je l'avais installé sur mes genoux, priant pour qu'elle ne soit pas morte. Mais sa peau était encore chaude sous ma main. Et quand je posa ma main sur son cœur, je sentis le battement faible, qui tapait contre mes doigts.

— Il faut les ramener au camp, j'ai dis, et les soigner avant qu'ils ne nous quittent pour de bon.

Mon père a hoché la tête et a prit Neteyam dans ses bras alors que je m'occupais de Takara.

Elle n'était pas lourde, mais assez pour épuiser le reste de mon énergie et me faire vaciller jusqu'à l'eau.

Kiri m'aida à préparer un Ilu pour elle et moi, tandis que Tsireya restait à côté de moi, sur un Ilu différent, gardant un œil inquiet sur sa sœur.

Ma mère prit Tuk avec elle et nous sommes partis vers le camp.

Je suis resté en dehors de l'eau, me disant que c'était peut-être mieux pour elle. 

Pendant tout le trajet j'ai observé Takara, essayant de chercher le moindre problème. Je posais de temps en temps mes doigts contre son poignet pour sentir les pulsions de son cœur.

Elle respirait, faiblement, mais elle respirait.

Spider m'avait dit qu'il l'avait trouvé inconsciente dans le fond de l'océan, et que c'était une chance que le navire ne l'ai pas écrasée.

Sa tête reposait au creu de mon bras, et je la maintenait pour qu'elle ne tombe pas dans l'eau. Son parfum avait été remplacé par l'odeur métallique du sang et le sel de mer.

Son corps était recouvert de bleu, de la même couleur que ma peau à moi. Et son bandage à la jambe était un peu maladroit. Mais plus de sang ne coulait. Une chance.

Ses beaux yeux étaient fermés, et j'attendais avec envie qu'elle les ouvre pour pouvoir me replonger dedans. J'attends toujours, car elle ne s'est toujours pas réveillée, non plus. Tsireya la surveille dans leur loge.